Montagny 1er Cru Montcuchot 2022
Domaine Cottenceau

« Un strike total sur 2022 chez Maxime Cottenceau ! En seulement 4 millésimes, le jeune Padawan de Vincent Dureuil a construit une des plus solides adresse de la Côte Chalonnaise… ses vins ornent d’ores et déjà les cartes des Palaces et 3 étoiles ! Vous comprendrez pourquoi à la dégustation ! » Chers membres passionnés, 24h séparent ces quelques lignes de ma visite chez Maxime Cottenceau… La 4ème en 4 ans, et la 4ème ou je ressors totalement bluffé par la proposition de ce jeune talent de Côte Chalonnaise ! Je sais que vous êtes nombreux chez Chais d’œuvre à suivre depuis son tout premier millésime (2018) l’ascension fulgurante et les vins de ce jeune qui s’est installé à Buxy, après avoir fait ses classes chez Vincent Dureuil (un Dieu du vin pour nous). Vous ne serez pas déçus de la trajectoire des 2022, qui sont sans exagération parmi les plus vibrants que j’ai dégusté dans ce secteur de Bourgogne ! Je vous glisse dans ces quelques lignes les petits détails qui feront croustiller vos conversations au moment de la dégustation : d’abord, Maxime a pu enfin produire une belle récolte en 2022…. Après l’enfer de 2021, et ses 7 hl / ha, c’est un domaine qui sur 6,2 ha signe 30000 cols dans ce millésime, de quoi respirer un peu économiquement, et faire des choix encore plus drastiques de qualité ! (Certaines vignes sont tressées, les rendements sont maîtrisés, les choix de bois affinés). Maxime a, dans la foulée de ses acquisitions de 2021 sur la partie sud de Montagny, repris un petit bout de vigne de pinot noir (Les Chazelles), qu’il a vinifié à part de son pinot historique (vigne juste devant la cave, qu’il s’amuse à tresser). J’ai pu comparer les deux en dégustation, il y a de la magie dans ces deux rouges qui confirment la progression observée entre 2020 et 2021 dans cette couleur. Je vous en parle dans le j’achète. En blanc, la gamme est toujours aussi lumineuse et brillante… L’Aligoté a malheureusement disparu de la gamme, car Maxime a perdu le fermage en 2022… Mais ça n’enlève rien au reste, qui, du simple Bourgogne jusqu’aux 1er crus, propose une ascension démente pour les papilles. Les vins font entre 13 ou 13,5%, avec de superbes équilibres, des pH parfaits. Le parc à barrique Chassin est bien en place, Maxime a trouvé le juste ratio de bois neuf pour structurer ses cuvées sans les marquer. Très sincèrement, des 10 vins dégustés, tout était top, j’ai noté un seul petit accident dans les Vignes Longues qui cette année a connu un petit accident de fermentation. Celui-ci a provoqué une montée de l’acidité volatile, qui disqualifie la cuvée dans notre sélection. Le reste, c’est juste du bonheur liquide. Plongez dans le j’achète pour découvrir la série !

Bon, avant d’entrer dans les petites nuances de chaque cuvée, dites vous que vous ferez là un des achats les plus sûrs et les plus sensés de l’année… Sûr, car on parle de la Bourgogne délicieuse, et encore accessible avec des vins qui tiennent très bien à la garde. Sensé, parce que vous accompagnez un jeune talent qui transpire l’humilité et l’excellence. Un jeune, au-delà d’afficher une gentillesse désarmante, met tous les petits plats dans les grands pour faire briller son appellation ! Voilà qui est dit, mettons le cap sur le Bourgogne blanc qui ouvre la gamme. C’est une vigne située au sud de l’appellation Montagny, qui jouxte des villages. Exposée nord, elle trouve sur 2022, un équilibre saisissant entre le gras sec, la dimension protéinée et charnelle du millésime, et la fraîcheur. Vinifié exactement comme tous les vins de la gamme (fermentations sous bois, 18 mois d’élevage) c’est un Bourgogne addictif par son relief de châtaigne grillée, de maïs, d’agrume et de fleurs blanches. Un vin qui donne le ton au millésime et au style ! Derrière, les Préaux est un village qui titille les 1er crus dans sa proposition. Un nez qui, comparé au Bourgogne, gagne en élégance, en percussion minérale, en finesse. J’ai adoré les sensations salines, et le profil plus pointu de ce Montagny qui n’est pas sans rappeler le profil de certains Rully Village de Vincent Dureuil. L’ambiance aromatique autour du citron confit, de la châtaigne, de la craie… donne le sourire ! Les 3 premiers crus de la gamme sont de vraies bombes… Difficile de faire un classement, mais Montcuchots est un avion de chasse, qui affiche une race, une classe et une allonge qui boostent le curseur de l’émotion… Je lui ai mis ma meilleure note ! Le 1er cru «Vignes du Soleil» le talonne, avec un peu plus de gras. Cette vigne profite d’une source hydrique proche, et ne souffre pas de la sécheresse. Maxime me disait que c’est sur les années chaudes un atout ! Pas de Vignes Longues comme évoqué cette année dans la sélection Chais d’œuvre, mais un remplaçant : le 1er cru Moullière que j’ai adoré également. C’est une vigne qui ne fait que des raisins millerands, et qui fait naître des vins très intenses en sensations. Le nez est hyper classe, au boisé délicat (franchement, je me suis shooté tellement ça sent bon) ! En bouche, un super volume, la fine amertume des agrumes confits, de la fraîcheur acidulée et une concentration en finale que les deux autres n’ont pas. Un vin de grand contraste, qui là encore raconte tout le potentiel de Montagny. En rouge, deux trésors à comparer pour les passionnés du club : Le Bourgogne et le Bourgogne Chazelles… Le premier est situé juste à côté de sa cave, c’est un peu le laboratoire du domaine. Ici, les vignes sont tressées, vinifiées à 100% en pédicelle. Aucune extraction sur 2022 (Maxime a bien retenu la leçon des 2020 qui étaient trop mûrs, trop extraits). Il recherche une forme d’infusion pour ce vin qui déploie un bouquet de baies sauvages un peu poivrées, les fleurs comme la pivoine. Sa trame est délicate, les tanins fins et voluptueux… C’est de loin le meilleur rouge vinifié par Maxime. Le Chazelles est aussi un coup de cœur, alors que c’est son tout premier millésime sur ce lieu-dit. Ici, la vigne n’est pas tressée, mais Maxime joue avec les maturités selon l’altitude sur la parcelle. Vinifié comme l’autre pinot, c’est un vin qui affiche lui aussi, une trame communicative et fine, avec un bouquet enivrant de poivre timut, de pivoine séchée, et de mûre sauvage. Sans dureté en bouche, il affiche un remarquable tempérament !