Moulin-à-Vent 2022
Château du Moulin-à-Vent

« 4 flacons dégustés, 4 merveilles qui confirment le niveau admirable des vins d’Édouard Parinet au Château Moulin-à-Vent ! Ne manquez surtout pas La Rochelle 2022, qui affiche la dimension de 1er cru en Côte de Nuits ! Une quille d’anthologie qui va pinoter, c’est certain ! » Chers membres passionnés, hier, nous étions en Côte Chalonnaise à revisiter les grandes signatures de Givry et Mercurey, avec Lumpp et Raquillet… et aujourd’hui, on pousse plus au sud, mais on reste sur la même idée : vous faire vibrer avec des crus à haute intensité émotionnelle, sans pour autant devoir casser sa tirelire. Je reprends donc ces quelques lignes autour de l’œuvre d’Édouard Parinet, et vous le dis sans détour : ce millésime 2022 du Château du Moulin-à-Vent est une claque ! (Paul, Oscar, Anna, Arthur ont mis une bonne heure avant de redescendre…) Une dégustation qui prolonge les émotions déjà ressenties sur les 2020 et même sur les 2017 (souvenez-vous, ce flacon bluffant glissé dans vos coffrets), mais avec une densité supplémentaire, une maturité juste et une finesse de tanins qui place le domaine au sommet de la hiérarchie beaujolaise. Le travail d’Édouard et de son équipe est d’une précision admirable. Ils réussissent ce que peu de domaines savent faire : donner au Gamay l’allure et la stature d’un grand pinot, tout en assumant fièrement son identité. Le terroir s’exprime ici sans fard, avec du fruit, de la verticalité, une trame salivante… et cette sensation rare d’évidence. Rien que le simple Moulin-à-Vent 2022 est éblouissant (un rapport prix-plaisir de dingue), mais quand on attaque les parcelles dites « 1ère classe » du classement des terroirs par A. Butker de 1874 (lieux-dits situés à l’ouest du cru, entre autres La Roche, La Rochelle, Rochegrès, Les Thorins, Les Vérillats, Moulin-à-Vent, Les Carquelins), alors ça tourne à la démonstration ! Plongez vite dans le j’achète pour découvrir ces trésors !

Certains membres nous remontent que les j’achète sont « trop longs » ! Je dois donc m’adapter et vous proposer un format plus concis ! Pas facile, quand on a 13 ans de j’aime-j’achète au compteur !Nous vous proposons quatre cuvées du domaine (toutes dans le mille de ce que j’adore), quatre lectures passionnantes de ce terroir à facettes, avec des rapports prix-plaisir qu’on aimerait croiser plus souvent !
Le Moulin-à-Vent 2022 est un vin qui ne triche pas, accessible, juteux, déjà délicieux mais avec de quoi tenir. On a flashé au premier tour de verre, avec ce 2022 qui ne subit pas le millésime chaleureux et précoce ; franchement, à ce prix-là, c’est presque indécent.
Le Moulin-à-Vent Les Vérillats 2022 – embarque dans une autre dimension. Seulement 9 500 cols naissent de cette parcelle cultivée au cheval. Un vin ultra complet, d’une belle profondeur, qui raconte la hiérarchie silencieuse mais bien réelle des meilleurs climats du cru.
Ensuite, on attaque le cœur battant du terroir, avec le Moulin-à-Vent Champ de Cour 2022. Édouard Parinet nous rappelait lors de cette dégustation que sur les 69 lieux-dits de l’appellation, 14 postulent à devenir 1ers crus selon cette hiérarchie éditée par Butker en 1874. C’est une des cartes les plus « précises » et documentées du cru, elle servira de base pour les futurs 1ers crus !
Le Champ de Cour en fait partie, et cela se sent : on y gagne une minéralité chaude, des tanins poudrés, et une allonge qui commence à jouer dans la cour des très grands.
Enfin je vous le disais en introduction : le Moulin-à-Vent La Rochelle 2022 qui, honnêtement, est un sommet ! Une parcelle de vieilles vignes (90 à 100 ans) qui imprime sa profondeur au vin. Il y a ici quelque chose d’un grand cru de Nuits-Saint-Georges : le fruit noir dense, la touche florale, le toucher de bouche racé, et surtout cette persistance noble, qui signe les très grands vins. J’en mets 6 directement dans ma cave perso, un peu comme je l’ai fait avec la cuvée Zaccharie de Thivin fin décembre ! Un choc !