Palette 2022
Château Simone

« Une icône de Provence à l’abri des modes, à l’abri de la spéculation... à l’abri de tout. Le genre de vin qui nous ramène à l’essentiel en ces temps inflationnistes et qui nous rappelle que le vin reste, avant tout, une boisson …» Chers membres passionnés, si vous lisez ce commentaire, c’est que, comme nous, Simone fait vibrer votre corde sensible d’amateur... Comme nous, vous collectionnez en cave les merveilleux blancs du domaine car vous rêvez de retrouver cette immense partition de terroir à maturité... Peut-être en avez-vous entendu parler ou bu... Peut-être avez-vous déjà dégusté un grand Simone blanc sur ses instances glycérinées et truffées...portées par la minéralité enchanteresse du terroir de Langesse. Voici les très frais et délicieux en blanc, un millésime qui me rappelle les 2014 de l’époque, ou les 2016 par leur tension naturelle, leur sapidité évidente ! On retrouve ce grand porte-étendard de la clairette, combiné au cocktail des autres cépages... Ces notes amandées, cette patine très douce du bois, ce caractère sudiste aromatique, mais sans la moindre lourdeur. Une patte qui ne bouge pas et un vin rayonnant de fragrances… Chaque année, j’en mets 6 en cave, elles rejoignent une collection de presque 20 millésimes ! Autre plaisir proposé aujourd’hui, le rouge 2020 qui, à l’instar de certains grands Bandol, brille de mille feux par son équilibre. La matière est moins dense et solaire que sur 2019, le vin vient plus en millefeuille et en fraîcheur, tout en respectant les notes apportées par le duo grenache-mourvèdre. Là encore, vous vous projetez comme sur un beau Châteauneuf et vous misez sur un bon 7-8 ans de maturité pour entrevoir la beauté de ce vin. Cela me rappelle d’ailleurs que j’ai bu un 1999 à l’aveugle au Georges V en juin 2022, un truc complètement dingue en dégustation, aux notes de truffe, d’encens, d’épices et d’olive. Un peu comme un grand Bandol, ce rouge du domaine parlera à ceux qui aiment retrouver la Provence là où peu de personnes ne l’attendent, sur le tertiaire, l’humus, le truffé ! Dernier plaisir de cette proposition autour de Simone : le rosé... Et quel rosé... Un rosé qui s’assume, un rosé intense et parfumé, un rosé qui se magnifie avec les années... Un rosé de table qui affronte l’épice, l’orange, les tajines, un rosé qui sait tout faire, là où les blancs et rouges ne savent rien faire... Bref, un rosé dont la réputation n’est pas sortie d’un joli plan marketing avec une star d’Hollywood, mais des parfums sincères qu’il dégage.. Un vin, là encore, à l’abri des modes !

Des prix qui ont un peu évolué sur cette vendange, mais peut-on sincèrement leur faire un procès ? Quand on voit le pedigree du cru, la manière dont les vins tiennent dans le temps, est il scandaleux de vendre ses grandes cuvées 49€ ? Franchement non, perso je suis prêt à les mettre, sans la moindre hésitation. Toutes les personnes qui ont osé garder quelques bouteilles de blancs en cave, savent que l’on parle d’une icône du vignoble de l’hexagone. Le rouge aussi mérite un énorme coup de chapeau, les derniers millésimes sont bien plus fins que ceux que je découvrais au début de ma carrière. Quant au rosé, c’est lui qui me régale, quand la tomate, l’épice, l’oriental se mêlent aux préparations... Une forme de sauveur quoi, qui, là aussi, à l’instar de grands Bandol rosés, fait des étincelles quand les années passent. Bref, faites comme vous voulez, mais moi, cette commande de Simone, je ne la manque pas !