Saint-Émilion Grand Cru Virginie de Valandraud 2016
Château Valandraud

Valandraud 2016... Immense ! Voici un vin qu’il me tardait de vous présenter dans ces j’aime/j’achète car il soulève, depuis quelques mois, d’incroyables souvenirs d’une visite à Valandraud ! Accompagné d’Hadrien D. membre fidèle de Chais d’œuvre et de son « partner in crime » Jean-David, nous avons débuté cette visite avec un déjeuner fantastique avec Jean-Luc Thunevin avant de nous rendre au tout nouveau chais flambant neuf du domaine. Un projet juste pharaonique, hyper design, presque démesuré quand on connait la taille du domaine : 8 ha... A cette occasion, nous avons évoqué l’histoire de Valandraud, ce vin né, comme pas mal de grands, au fond d’un petit garage, mais qui, très vite, s’est distingué par son style, sa profondeur de goût, ses courbes et sa volupté. Un domaine que beaucoup considèrent comme un futur « Grand cru classé A » de Saint-Émilion. Un classement d’ailleurs qui a fait couler beaucoup d’encre entre Cheval Blanc, Ausone ou Angélus qui ont voulu en sortir, et les espoirs comme Valandraud qui, à mon sens, devrait rejoindre Figeac récemment classé à ce niveau ! Lors de la dégustation, nous sommes tombés à genoux devant les premières courbes des 2019, juste démentielles au domaine (vin noté 99+) qui annoncent de véritables feux d’artifices dans le verre. Puis nous avons redégusté l’exceptionnel millésime 2016, son aîné et challenger dans la décennie. On a commencé par Virginie de Valandraud, juste spectaculaire dans cet immense millésime, que je conseille vivement à tous ceux qui veulent goûter à la patte Thunevin. Un vin séveux, velouté, concentré à souhait mais pas saturant. Son élevage se fond peu à peu, on entre dans la véritable phase plaisir de ce vin qui, rappelons-le, n’est pas un second vin, mais une sélection parcellaire ! Puis vint Valandraud : la quille qui, à la première respiration, a calmé tout le monde ! Impérial de présence, doté d’un grain de tanins magnifique et de superbes notes de graphites, de prunelle, d’un peu de moka et de violette. L’ensemble est finement porté en fragrances par un peu de menthol qui rend le crémeux de bouche plus aérien. La persistance, juste folle dans ce millésime, hisse Valandraud dans les plus belles quilles dégustées sur 2016. On comprend aisément les notes des journalistes qui lui mettent un 98+/100. Grandiose, pas d’autres mots !

Des flacons en direct du domaine... Chais d’œuvre était bien trop petit en 2017 pour porter les stocks en primeurs de Valandraud 2016... et c’est bien dommage. « Si j’avais eu quelques millions en plus » comme on dit... Mais nous sommes fiers de partager avec vous ce coup de cœur et surtout ces flacons qui, à 5 ans de maturité, n’ont jamais vu la lumière et n’ont jamais voyagé. C’est un argument de choix quand on achète de grands flacons à ce prix, la conservation peut tout changer ! Alors si vous avez l’âme d’un collectionneur et que vous aimez les très grands Bordeaux de rive droite, foncez ! Valandraud 2019 est tellement coté aujourd’hui que son aîné de 2016 va suivre la tendance. Et sincèrement, les prix ne sont pas totalement délirants vu ce qu’il y a dans la bouteille… Quant à Virginie, c’est une super bouteille bien plus raisonnable, qui permet de saisir le style et la chair divine des vins de Jean-Luc Thunevin. Nous avions mis des 2007 dans nos coffrets à l’époque, un soi- disant « petit millésime » qui offre de vraies merveilles aujourd’hui !