Saint-Joseph 2020
Domaine Gonon

Chers membres passionnés, ça y est, nous sommes les 25 et depuis quelques minutes, c’est la folie autour du sapin : les enfants et petits enfants n’écoutent plus rien, toute la famille est émerveillée par ces moments de joie, de découverte, d’excitation... qui seront suivis de gourmandise, et de grands vins certainement. Alors je n’irai pas par 4 chemins pour présenter les vins de ce 25 décembre, car vous n’aurez que très peu de temps à consacrer à la lecture de ces quelques lignes... Alors sous le sapin de Chais d’œuvre cette année : quelques Saint-Joseph de Gonon, plus grosse émotion gustative de l’année en ce qui me concerne, j’ai bu un 1999 chez Régis Marcon il y a quelques semaines, et honnêtement, je ferai n’importe quoi pour revivre ce moment de grâce absolue... L’olive, la truffe, le fumé, le sous bois, avec un éclat et une fraîcheur à tomber... Bon, ok, c’était un vin vieux de 20 ans, mais allez vous manquer les 2020 ? Franchement, ne vous forcez pas, on le fera avec l’équipe si vous n’en voulez pas... Dans l’esprit des grands vins de collection, c’est au tour du Chambertin 2020 en magnum de Jean-Louis Trapet d’entrer en scène : là encore, quelle profondeur, quelle race exceptionnelle... Je vous laisserai retrouver le j’aime j’achète qui décrit ce trésor sur le site, car nous n’en avons que très peu (beaucoup trop peu)... pour moi, c’est juste le meilleur Chambertin bu cette année, même celui de Rousseau ne m’a pas fait vibrer autant lors de la dégustation des domaines familiaux... Alors ce magnum, c’est pour Noël 2035, servi à vos proches à qui vous voulez offrir le meilleur ! On notera aussi 3 Côte Brune de Jamet, la quintessence sensorielle de l’offre de Corinne, Jean-Paul et Loïc Jamet, qui naît, comme son nom l’indique, sur ce terroir d’exception sculpté par les schistes. Dans ce flacon que nous servons régulièrement en masterclass sur de vieux millésimes de ma cave perso, il y a la dimension et l’allonge d’un grand cru de Bourgogne, mais avec la signature des grandes syrahs en vendange entière du domaine : graphite, lardé, fumé, olive, menthol... Une dinguerie dans le verre, qui crée, hélas, un véritable phénomène de spéculation autour du flacon. Les Bâtard de Pierre-Yves Colin-Morey ne seront pas mal non plus, même si les prix atteints par ces flacons aujourd’hui ne sont plus du tout en phase avec la réalité... Pour en avoir bu une ou deux fois, je peux vous dire que c’est totalement dément, car la puissance des Bâtard épouse ici un savoir-faire unique en terme d’élevage et de pureté...Bref, quelques raretés qui ne composent heureusement qu’une infime partie de l’offre de Chais d’œuvre, pour qui, rappelons le, l’émotion et le rapport prix-plaisir sont souvent les maîtres mots... Là, on s’enflamme un peu, mais on reviendra sur terre dès demain... Joyeux Noël à tous !

Comment trouver le « bon prix » pour des vins aussi désirés, victime trop souvent de spéculation délirante... Difficile de répondre. J’aimerai vous dire que c’est un casse tête, et qu’on aimerait « toutes les servir », mais pour ces jeunes millésimes, il faudrait attendre au moins 10 ans... Alors espérons que si vous les mettez en cave, c’est bien pour les boire, et rien d’autre.. Car il y a parmi les aficionados du club, de vrais passionnés, on le sait !