Sancerre Monoparcelle 469 2023
Domaine Claude Riffault

« Comme chaque année, le domaine est un des plus beaux highlights de Biodyvin ! Encore une fois, Stéphane Riffault brille au cœur de l’offre Sancerroise, et ses parcellaires sur calcaire sortent clairement du lot cette année ! »

Chers membres passionnés,

Cela fait désormais quelques années que nous avons sonné l’alerte générale en évoquant les plaisirs singuliers de Stéphane & Bénédicte Riffault à Sancerre. Certains ont découvert leur fameuse cuvée « La Noue » au dernier lab, un pinot en grappe entière qui avait fait vibrer les amateurs de pinots floraux et aériens. Et puis il y a eu plusieurs autres coups de projecteurs avec, à deux reprises, la mise en avant des terroirs de silex, avec les fameuses « Chailloux » du domaine qui, dans des années assez chaudes, rejaillissent au cœur de la gamme ! Je suis heureux de commenter aujourd’hui ce nouveau millésime 2023, millésime challengeant car productif dans la région en général, mais dans lequel, les beaux terroirs calcaires sortent du lot ! Les parcellaires 469 et 538 font partie des trésors à ne pas manquer !

Avant de nous attaquer aux calcaires de l’appellation qui sont, à mon sens, les grands gagnants du millésime, saluons la bonhomie et le volume proposé par les Chailloux, fameuse vigne de silex qui nous a habitués à des vins plus tranchants. Selon Stéphane, 2023 affichait peu d’acide malique, ce qui a enfanté un Chailloux plus charnel cette année, mais qui garde en son cœur le souffle mentholé, le pomelos et la fine amertume qui lui donne du rythme !

Les messages deviennent beaucoup plus intenses en termes de salinité dans les deux autres cuvées : Chasseignes est un Sancerre lumineux, digeste, assez pur porté sur les nuances de craie. J’ai adoré ce millésime pour cette cuvée, car elle affiche peu de glycérol et une lecture terroir précise !

Denisottes est aussi de très haut niveau, mais on élargit un peu le cœur de bouche. Un vin porté en finale par une fine amertume des agrumes et par une puissance supérieure, qui appelle à table, une préparation bien pensée. J’imagine à ses côtés, un cœur de saumon gravlax aux herbes fraîches ! Bref, une gamme qui confirme comme je vous le disais en amont, l’excellent niveau de leur 2023 sur Sancerre, dans un millésime où il faut trier !

Un dernier mot sur 469 et 538, deux merveilles que le domaine sculpte à coup de petits rendements et d’élevages longs. Cela intensifie les reliefs, avec dans 469, un prisme crayeux qui jaillit, au coté de fruit blanc, et d’un souffle mentholé. On va beaucoup plus loin dans cette cuvée que sur les Denisottes si on compare.

538 est plus ample, avec toujours au domaine une temporalité différente. Un peu comme un premier cru qui se pose avec 2 ans de bouteille, c’est LA cuvée, qui transcende le cépage et qui emmène les sensations au cœur du terroir. Il a fallu se battre cette année pour en avoir, car le domaine en produit peu, mais sincèrement, ça valait le coup !