Vin de Pays de L'Hérault Les Brunes 2018
Domaine des Creisses

« Avec une corde au cou, un pistolet sur la tempe et les pieds à cheval sur un petit tabouret digne de Koh-Lanta, j’ai fini par goûter Les Creisses… Et j’avoue : ce n’était pas mal du tout, surtout les vieux millésimes des Brunes ou la cuvée classique en 2021 ! »

Chers membres passionnés, je vais être très honnête avec vous : ce JJ n’était pas du tout dans mes plans de fin d’année… Avec la team, on avait tout planifié : des références de rêve, des raretés et des rapports prix-émotion de dingue (Goisot 2018, par exemple…).

Mais voilà : depuis septembre, avec beaucoup d’insistance, Paul, Valentin, Florian et toute l’équipe m’ont répété :
« Manu, il faut absolument que tu goûtes Les Creisses. »
Une des belles signatures du Languedoc, initiée par Philippe Chesnelong, qui, depuis 1998, avec son cousin Louis Mitjaville, a repris ce domaine historique de la région.

Pendant très longtemps, j’ai résisté…
Ben oui : j’ai écrit 2 700 J’aime / J’achète cette année, donc j’ai botté en touche en disant :
« On a déjà tout ce qu’il faut en Languedoc… et puis on a rentré Saint-Jean de Bébian récemment, ça suffit… ».

J’ai tenu ainsi quelques semaines. Puis ils ont haussé le ton. Un jour, pendant que je rangeais le 55, la porte de la cave s’est refermée derrière moi. Valentin avait un tabouret, une corde, six échantillons dans la main… (il ne manquait plus qu’un pistolet imaginaire sur la tempe).

Bref : j’ai fini par goûter. Et j’avoue que ce n’était pas si mal — voire même bon — quand on laisse un peu de recul aux millésimes.

J’écris donc ce texte pour souligner la réussite de ce domaine, qui participe pleinement à l’évolution du Languedoc.

Mention spéciale au 2021, déjà parfaitement en place dans ce millésime frais, et à Les Brunes, qui prennent une superbe dimension au vieillissement.
Si vous avez déjà bu les vins du domaine, vous savez à quoi vous attendre. Si vous découvrez, évoquons le style : clair, assumé, qui parle, à mon sens, aux Bordeaux lovers, et plus précisément à celles et ceux qui vibrent pour la galaxie Mitjavile.

Des élevages signés, fumés, parfois cendrés, qui rappellent Roc de Cambes ou Tertre Roteboeuf. Mais derrière le trait, le fond est solide : des cabernets mûrs, sans pyrazine, des matières suaves, tenues, presque caressantes quand le vin se poudre un peu.
J’ai finalement salué le goût de l’équipe… et fini par céder.
Ce n’est pas mal, Les Creisses !