Magnum Vougeot 1er Cru Le Clos Blanc de Vougeot Monopole 2021
Domaine de la Vougeraie

« Une Troisième étoile RFV cette année... et tellement méritée ! » Chers membres passionnés, si vous suivez depuis 8 ans les j’aime j’achète du site, autour du Domaine de la Vougeraie, vous retrouverez sûrement des petites phrases du genre : « Un futur 3 étoiles du guide de la RVF ? », ou des commentaires enflammés soulignant la progression fulgurante dans les deux couleurs des vins du domaine... Ce feeling, on l’avait eu assez tôt, dès 2015, en vous parlant de cette femme assez exceptionnelle qu’est Sylvie Poillot et aussi du style imprimé dans les blancs par Pierre Vincent ( ex-vinificateur du domaine, qui est désormais à la tête du Domaine Leflaive à Puligny). Nous en avons servi des centaines de bouteilles en soirées, notamment le fameux « Clos Blanc de Vougeot », qui fait partie des must hors Côte de Beaune, parmi les grands blancs de la région. Je suis très heureux de pouvoir vous commenter les 2021, que je trouve franchement délicieux dans les deux couleurs. Des blancs qui sont tendus et concentrés à la fois, des rouges évanescents, sans dureté, qui rappellent 2017. Plongez-vous dans le j’achète pour découvrir chaque cuvée, mais lisez vite, certains flacons sont très rares dans ce millésime pulvérisé par le gel.

Impossible de débuter ces quelques lignes sans avoir une pensée pour le Beaune blanc du domaine, qui fut à l’honneur dans l’un de nos coffrets cet été : une petite merveille sur 2020, et, surtout, un rapport prix-émotion fabuleux. Le 2021 est hélas bien plus rare que son aîné, mais il profite de l’étincelle de fraîcheur du millésime et me fait craquer par ses petites touches de maïs, avec la réduction qui tire sur le pop corn et l’agrume. Sa texture enveloppante ne s’étale pas sur la table, je trouve cette cuvée cohérente de l’attaque à la finale ! Superbe partition également dans le Puligny Montrachet, plus cintré, plus pur et porté par la lumière de son sous-sol. Un vin plus en salinité, en droiture, qui coche toutes les cases attendues par un vin de ce pédigrée. On monte en intensité dans le Chassagne Premier Cru, forcément, avec le fameux Clos de la Chapelle dans les Morgeots. Sur ce secteur sud de Chassagne, on combine le gras sec, à la minéralité brute de la craie. Son allonge souligne le statut de Premier Cru et nous rappelle combien la hiérarchie terroir est bien faite dans cette région. Le Clos Blanc est, comme chaque année, le diamant au milieu des rubis, j’adore ce vin pour son histoire (très ancienne, le Clos était déjà planté en blanc du temps des moines), son originalité et sa dimension majestueuse. Il ne rougit pas face à des grands Meursault Premier Cru, au contraire, c’est même un de leurs plus grands challenger. Le 2021 joue sur l’univers finement réduit de sa jeunesse, entre fin couvert noiseté, le pop corn, la craie (celle de la partie haute du clos, vers le Musigny) et le gras sec. Grosse bouteille ! Le Corton Charlemagne et Bienvenues Bâtard sont deux monuments de l’offre bourguignonne, le premier est un bloc de talque liquide, qui fait sauter les papilles sur son passage. Énorme coffre, grand allonge saline, presque iodée. Le Bienvenues est le gendre parfait : pas trop puissant, classe, intrigant, sapide. Sa longueur est unique et met un terme à tous les débats dans la gamme des blancs. En rouge, beaucoup de plaisir déjà dans la cuvée Terre de Famille, qui compose entre floralité et nuances de baies sombres acidulées. J’aime les rouges de 2021 pour leur côté classique bourguignon, ça pinote, c’est fin, ça se boit avec délectation ! Le Gevrey Evocelles est, là encore, un vin de grande séduction, un parfum liquide, qui joue la carte d’un plaisir expansif et non structurel. Il est habité de notes de noyau, de pivoine, de rose également. Quant au Bonnes Mares et Musigny, on entre dans l’indescriptible, dans le sublime même. A la finesse salivante du millésime, on ajoute la puissance terroir des Bonnes Mares et le charisme. Le Musigny plane au dessus des nuages avec une finesse et une longueur qui paraissent éternels... Il est parti pour 25 ans dans une belle cave !