Vougeot 1er Cru Le Clos Blanc de Vougeot Monopole 2022
Domaine de la Vougeraie

« Une gamme fascinante, couronnée l’année dernière d’une troisième étoile RFV… avec cette année, un millésime d’anthologie au domaine, en blanc comme en rouge ! Ne manquez surtout pas ces 2022 de la Vougeraie, on est dans les stratosphères de la Bourgogne vibrante !» Chers membres passionnés, si vous suivez depuis 9 ans les j’aime j’achète du site autour du Domaine de la Vougeraie, vous trouverez sûrement des petites phrases du genre : « Un futur 3 étoiles du guide de la RVF ? » ou des commentaires enflammés soulignant la progression fulgurante pour les deux couleurs des vins du domaine... Ce feeling, on l’avait eu assez tôt, dès 2015, en vous parlant de cette femme assez exceptionnelle qu’est Sylvie Poillot et aussi du style imprimé dans les blancs par Pierre Vincent (ex-vinificateur du domaine, qui est désormais à la tête du Domaine Leflaive à Puligny). Nous avons servi des centaines de bouteilles en soirées et masterclass, notamment le fameux « Clos Blanc de Vougeot », qui fait partie des must hors Côte de Beaune, parmi les grands blancs de la région. Derrière les 2021, millésime gélif et tardif, qui a décimé une grosse partie de la production du domaine, voici les très savoureux 2022, année chaude, précoce, irréprochable dans l’état sanitaire des baies et dans leurs équilibres. Un millésime à la fois charnel, gourmand, mais qui garde une étincelle en cœur de bouche. Les blancs me rappellent 2020, avec ce combo fraîcheur-ampleur qui pose les bases d’un plaisir assez immédiat dans pas mal de cuvées. En rouge, 2022 est comme 2019 : mûr, suave, parfumé, précis… Un millésime redoutable, qui dans les mains expertes de l’équipe du domaine, tourne tout simplement au grandiose ! Plongez-vous dans le j’achète pour découvrir chaque cuvée !

Impossible de débuter ces quelques lignes sans avoir une pensée pour le Beaune blanc du domaine, qui fut à l’honneur dans l’un de nos coffrets en été 2023 : une petite merveille sur 2020 à l’époque, et un rapport prix-émotion fabuleux. 2022 est un jumeau des 2020, avec peut-être un peu plus d’épaules, mais il porte en son cœur l’étincelle de fraîcheur du millésime et me fait craquer par son crémeux, ses petites touches de maïs, avec la réduction qui tire sur le pop corn et l’agrume. Sa texture enveloppante ne s’étale pas sur la table, je trouve cette cuvée cohérente de l’attaque à la finale ! Découvrez le si ce n’est pas déjà fait, on parle d’un rapport prix-efficacité-plaisir dément ! On monte vraiment dans les tours et on gagne en définition minéral dans le Puligny Montrachet, toujours plus cintré, plus pur et porté par la lumière de son sous-sol. Un vin plus en salinité, en droiture, qui coche toutes les cases attendues par un vin de ce pédigrée. Sur Chassagne, j’adore le 1er cru Morgeot Clos de la Chapelle. Sur ce secteur sud de Chassagne, on combine le gras sec, à la minéralité brute de la craie. Son allonge souligne le statut de Premier Cru et nous rappelle combien la hiérarchie terroir est bien faite dans cette région. Le Clos Blanc sur Vougeot est, comme chaque année, le diamant au milieu des rubis, j’adore ce vin pour son histoire (très ancienne, le Clos était déjà planté en blanc du temps des moines), son originalité et sa dimension majestueuse. Il ne rougit pas face à des grands Meursault Premier Cru, au contraire, c’est même un de leurs plus grands challenger. Le 2022 est majestueux de texture, comme le furent 2019 et 2020. Son univers finement réduit de sa jeunesse, entre fin couvert noiseté, le pop corn, la craie (celle de la partie haute du clos, vers le Musigny) et le gras sec, donne un résultat sublime, c’est comme j’aime le souligner chaque année, un des 5 meilleurs blancs de Côte de Nuits ! Côté grands crus, accrochez vous bien, on passe en vitesse lumière ! Le Corton Charlemagne et Bienvenues Bâtard sont deux monuments de l’offre bourguignonne, le premier est un bloc de talque liquide, qui fait sauter les papilles sur son passage. Énorme coffre, grand allonge saline, presque iodée. Le Bienvenues est le gendre parfait : pas trop puissant, classe, intrigant, sapide. Sa longueur est unique et met un terme à tous les débats dans la gamme des blancs. Nous avons enfin, une bouteille de Chevalier Montrachet, qui déploie un volume et une intensité minérale de folie. Un flacon rare au domaine! En rouge, je vous le dis et signe en dessous : jamais le domaine n’a été aussi précis qu’aujourd’hui ! Beaucoup de plaisir déjà dans la cuvée Terre de Famille, qui compose entre floralité et nuances de baies sombres acidulées. J’aime ce rouge pour son côté pulpeux, décontracté, qui pinote bien ! Le Gevrey Evocelles est, là encore, un vin de grande séduction, un parfum liquide, qui joue la carte d’un plaisir expansif et non structurel. Il est habité de notes de noyau, de pivoine, de rose également. Quant au Bonnes Mares et Musigny, on entre dans l’indescriptible, dans le sublime même. A la finesse du légendaire Musigny du domaine s’ajoute la splendeur d’un millésime mûr et profond. C’est un des rares vins pour lequel, je fais des folies à ce prix (après tout, on ne vit qu’une fois). Le Bonnes Mares, dont j’ai ouvert quelques bouteilles de 2017 et 2018 en février 2024, est un de mes favoris de toute l’appellation. Charismatique, séveux mais pas dur, appuyé en persistance par la minéralité, il livre entre floralité et sensations telluriques, une sensationnelle partition ! Celui qui aura ces deux grands crus en rouge dans sa cave dans 10 ans, pensera très très fort à Chais d’Oeuvre en se disant : « C’était pas du bluff ! »