Vouvray Sec 2015
Domaine du Clos Naudin

« Achetez tout ce que vous pouvez de ces secs, demi-secs et moelleux sur 2015 et attendez le 5-7 ans… Vous découvrirez la magie de ces vins que seuls les grands terroirs de Vouvray peuvent révéler dans les grands millésimes. Vos bouteilles prendront une complexité inouïe où la truffe blanche explosera dans le verre »... Voici ce que nous écrivions en décembre 2017, en vous parlant des 2015 de Foreau : un grand millésime de Philippe Foreau à l’époque pour lequel nous vous promettions un feu d’artifice de saveurs avec un peu de patience... Ça y est, le temps à fait son œuvre, et honnêtement, on pense ne pas s’être trop trompé ! Les secs et demi secs du domaine se sont minéralisés, la magie opère : notes fumées, iodées, et bouche bien posée pour le sec, qui a gagné en gras avec les années de bouteille. Un vin de haute précision qui, à table, passe de l’iode à l’écorce d’agrume à toute vitesse. Une démonstration que peu de domaines sur Vouvray atteignent ! En demi sec, là encore, on voit la magie des lieux et du style : la micro douceur est séchée par la fraîcheur, l’éclat de silex dynamite une bouche qui a gagné en gras, ce qu’elle a perdu en micro douceur... C’est sublime ! Avec un homard aux sucs d’orange, ou un chèvre mi-affiné, je vous raconte même pas ! Côté moelleux, le côté pomme au four des 2015 me rappelle les 2009 d’une époque. Un genre de tatin liquide, pas trop riche en douceur, mais dont la précision embaume le verre... La bouche berce les papilles d’un peu de suavité, que l’excellent support salivant de chenin vient alléger. On finit sur l’écorce d’agrume, sans la moindre lourdeur ! C’est de l’art !

Vigneron au sommet de son art en 2015, avant de passer la main à son fils Vincent, Philippe Foreau a régné sur Vouvray pendant 3 décennies... Ses secs, un peu fumés, qui portent le goût des fûts anciens maison, sont inimitables, les demi-secs truffent à merveille à 7-8 ans de maturité, et sont d’immenses ambassadeurs des crustacés. En moelleux, tout le monde vous le dira, il y a Foreau, et le reste du monde... Même Dagueneau ou Jean Marc Roulot dont on connaît le degré d’exigence et de précision le disent régulièrement : c’est du très très haut niveau... Alors profitez de ces 2015, que le domaine a ressorti de l’oenothèque, les 2020 sont grands, mais beaucoup trop jeunes... Vous gagnez 5 ans de patience, avec ces merveilles !