« Une démonstration de maîtrise totale, une gamme juste ahurissante qui donne le frisson ! » Voici les tant attendus 2019 en rouge et 2020 en blanc du génialissime Gérard Courrèges au domaine Vaccelli, une véritable icône de l’ile de beauté que certains membres ont découvert il y a plus de 10 ans dans leur coffret. A l’époque, nous étions déjà sous le choc des fameuses cuvées Granit et impressionnés par le travail en parcellaires initié par Gérard... Depuis, le domaine a rejoint l’élite de la région, ses vins s’arrachent et ne sont vendus que sous allocation... Fort heureusement, nous étions là dès le départ et avons la chance d’être « plutôt bien servis ». Avant d’entrer dans les détails de la gamme, je préfère vous prévenir, le domaine a atteint un tel niveau avec ces deux derniers millésimes, que la frénésie autour des cuvées devient incontrôlable ! Il va falloir cliquer très vite ! On notera l’arrivée de trois nouvelles parcéllaires en blanc dans gamme, que j’ai dégusté en intégralité jeudi dernier... Et c’est juste « grandissime »... Pour moi, Gérard atteint la stratosphère avec ces derniers millésimes, je fais le pari dès aujourd’hui que ces merveilles proposées en 2019 et 2020, l’emmèneront aux côtés des domaines de légende 3 étoiles dans le guide de la RVF ! Plongez vous dans le j’achète pour cerner chaque cuvée, mais ne trainez pas... !
Allons « straight to the point” et essayons d’être objectif… On adore tellement le bonhomme que... Le rosé, d’abord, tout simplement cosmique, car c’est connu de ceux qui l’ont bu, c’est un rosé approché comme un grand blanc : texture ample, fine patine de l’élevage, saisissante sincèrité aromatique sur l’écorce, la maras des bois... Dans un verre noir, impossible de dire que c’est un rosé... Une vraie claque ! En blanc, la cuvée Vaccelli est un peu comme le premier passage de rapport dans une Ferrari. Elle colle au siège avec ce prisme du vermentino qui passe du cédrat, au fenouil, avec, déjà à ce niveau, un plaisir charnel intense. Granit blanc le coiffe forcément sur ce qui fait sa signature : plus de minéralité, plus de fond et d’allonge, c’est encore une fois, une démonstration autour de cette cuvée qui a un potentiel de minéralisation dans le temps assez fou. Les 2019 avaient placé la barre haut, mais franchement, 2020 enchaîne avec panache... Les 3 nouvelles parcellaires qui arrivent dans la gamme vous feront passer dans une autre sphère de plaisir. En gros, ce sont 3 parcellaires que Gérard a surgreffé en vermentino. Toutes sont de vieilles vignes et vinifiées exactement pareil... Les comparer est juste fascinant ! Chioso Novo offre un coffre, un gras sec, une patine tellement smart de l’élevage, qu’on pourrait la comparer à la cuvée Diplomate de JC Abbatucci, l’autre sorcier du village ! Énorme concentration, extrait sec superbe, aucune lourdeur... Aja Donica est moins crémeux, mais plus électrisant : plus de salivation en cœur de bouche, une minéralité sublime, un vin plus étiré que le premier. J’ai fini mon verre en 2 secondes tellement ce vin tire la salive et l’émotion ! Campo di Magna enfin est un combiné de deux premiers. Il affiche une classe dans la carrure, le relief, la longueur, le pedigree d’un 1er cru en Bourgogne. Amande, trait mellifère, cédrat, pointe de biscuit qui fait fondre dès le premier tour de verre... Franchement, choisir entre les trois était un crève-cœur, on a pris tout ce que pouvait nous donner Gérard... 12 de chaque ! En rouge, accrochez vous là encore... Vaccelli rouge 2019 est un « Chambolle Musigny » version sciaccarellu, le vin a tout : finesse, jutosité du fruit, sensation sapide et concentrée, tanins suaves ! C’est l'île de la tentation quand on en ouvre une, on veut directement la deuxième ! Granit rouge est là aussi splendide, mais beaucoup plus taillé pour la garde ! Donnez lui au moins 3-4 ans pour qu’il se libère de l’immense millésime qui l’a fait naître. Il est plus séveux, ses notes de fraise au chaudron, d’épices et de fleurs sont un shoot pour les sens... Mais les tanins montent un peu la garde en vous disant : « patience ! » Enfin, clou du spectacle, le légendaire « 174 » que les initiés ne laisseront surtout pas filer : là c’est Chambolle 1er cru en termes de texture, d’allonge et de sensation, c’est la parcellaire de granit qui profite d’un sol différent, et de l’altitude... A l’aveugle, vous dites « immense pinot », avec deux trois adjectifs du genre : « transperçant, hyper fin... archi vibrant » !