Cette année, le fameux guide de la RVF innove une fois de plus et se réinvente en ajoutant à son guide plusieurs nouveautés : une catégorie vins bio et biodynamiques (plus de 3 200 références), une catégorie de vins d’auteurs à moins de 15€ (plus de 800 références) mais ce qui crée une petite révolution, c’est l’apparition de cette 4ème étoile qui distingue « la crème de la crème ».
Supérieure à la 3ème étoile qui discerne déjà l’élite de la viticulture française, cette nouvelle distinction honorifique va désormais, n’en doutons pas, être considérée par certains comme « le Graal ». Elle couronne apparemment l’excellence reconnue dans le temps long. Elle cherche à imposer le concept de « grands-maîtres » et positionne le domaine élu comme une valeur incontournable. Elle promet au consommateur la sélection d’une « élite » gravée dans le marbre. Cette catégorie, une fois atteinte, ne pouvant être remise en question facilement et donc garantie pour de nombreuses années.
Pour le premier classement, le comité a décidé d’offrir cette 4ème étoile à seulement 22 domaines et parions que les discussions ont dû être animées. Sans surprises, plus des trois-quarts des domaines sont bordelais et bourguignons. Pas de surprises pour les amis de Chais d’œuvre, ils les connaissent tous.
Citons :
– Château Ausone, Petrus, Château d’Yquem, Château Figeac, Château Mouton Rothschild… pour Bordeaux.
– Domaine de la Romanée-Conti, Domaine J.-F. Mugnier, Domaine Leroy, Domaine Armand Rousseau… pour la Bourgogne.
Courte apparition de l’Alsace (Domaine Zind Humbrecht) et de la Vallée du Rhône (Jamet, J.-L. Chave).
Pour les champagnes, Krug et Jacques Selosse remportent sans surprise leur 4ème étoile, pour ne pas faire de jaloux entre maisons et récoltants.
Des surprises en revanche parmi les absents comme le Domaine Coche-Dury, le Clos de Tart, la Maison Guigal, Dom Pérignon. Chacun jugera en fonction de son panthéon personnel. Et de la gestion très politique de cette récompense désormais très convoitée.