Marsannay

« J’aime les vins qui ont du corps, de la pulpe, de l’intensité... J’aime que l’on ressente qu’il y a du vin dans la bouteille ! » Voici ce que vous dira Christophe Coillot, si vous avez un jour la chance de vous rendre chez ce domaine attachant de Marsannay. Voici le 11ème millésime que je commente du domaine, en regardant un peu dans le rétro et en repensant aux 2013, 2014, ou 2017. Dans ces millésimes, Christophe a toujours préservé le style maison : des pinots juteux, assez concentrés, qui ne souffrent pas de manque de matière ; une équation qui entre des années comme 2021 et le style, rendent les plaisirs assez charnels. Vous retrouverez donc sur cette vendange, le Gevrey VV du domaine, un vin qui joue très souvent des coudes avec le fameux Marsannay Boivins, un must absolu au domaine. Dans le verre, c’est un jus un poil plus fibreux et dense qui vous attend, un vin que j’aime qualifier de demi-garde. Son côté cerise sombre, épicé, est porté par un fruit bombé qui colle bien à la fraîcheur salivante de l’année. En comparaison, son aîné sur 2020, était plus compact, moins lisible. Côté bois, on retrouve ce petit toast qui rassure mais qui ne déborde pas sur le fruit. Une belle bouteille qui, à 4-5 ans de maturité, devrait chanter dans le verre ! Les curieux qui ont déjà goûté aux Ouzelois, Boivins, Longeroies, savent qu’il ne faut pas hésiter, le domaine est un rempart à la folie des grandeurs côté prix. Enfin, une poignée de blancs qui ont leur propre griffe, avec ici un chardonnay de plaisir, un poil crémeux mais bien tendu sur ce millésime 2021. J’aime les associer avec une pâte pressée cuite à l’apéro, une lamelle d’un comté fruité de Marcel Petite par exemple. Le mariage avec ce flacon est aussi simple qu'efficace !