Meursault 1er Cru Les Genevrières 2018
Domaine Bernard-Bonin

On aurait pu penser à un coup de bol avec les 2016. Mais non, les 2017 étaient aussi dingues voir meilleurs. Que dire des 2018, sinon qu'ils enfoncent le clou chez ce domaine qui je l'avoue, m'a scotché à chaque visite. Bernard Bonin, le domaine qui donne le tournis à tous les passionnés de Meursault en ce moment est en train de se faire une réputation de folie. Ce micro-domaine de 7 ha mené en biodynamie est né en 2007 de la séparation du foncier de la famille Michelot à Meursault qui possédait certains des plus beaux terroirs du village.  Véronique et Bernard, les auteurs de ce domaine font partie du cercle très fermé des vignerons qui misent tout sur la viticulture avec des vignes menées comme un jardin, des rendements ultra serrés, des fermentations en levure indigènes et de long élevage de 16 mois, afin de "laisser le temps au temps". Des fondus de nature, d'énergie, qui affinent leurs Meursault sur lies fines avec un savoir-faire assez unique. Chez les très grands de Bourgogne comme Perrot-Minot, les commentaires sont dithyrambiques, un des grands domaines du moment à goûter en priorité sur Meursault, c'est Bernard Bonin !

Les villages sont des 1er crus… Donc les 1ers crus sont des grands crus. Voilà de quoi introduire ce Genevrières de Bernard-Bonin qui produit des Meursault de grands style, nés d'une viticulture ahurissante. Dans le verre, l'assise crayeuse de ce Genevrières est transperçant, la matière, l'extrait sec et la puissance livrent sur un plateau toute la générosité d'un style "nature" avec une précision exceptionnelle. Ce qui frappe le plus dans cette cuvée, c'est sa longueur. 40 secondes sans forcer, digne d'un Montrachet... de mémoire de sommelier, je n'ai eu ça dans un verre que dans certains Perrières chez Lafon ou dans certains Montrachet. Évidemment, les quelques allocataires qui ont accès à ces trésors gardent le secret précieusement. Profitez donc de cette poignée de bouteille elles valent le coup.