Saumur-Champigny Les Coudraies 2019
Domaine des Closiers

On vous promettait en Juillet dernier le scoop de l'année, un truc de fou dans le verre, un embryon de génie pour ce tout nouveau domaine de Loire... Etais-ce juste une promesse, ou une certitude ? Honnêtement, je crois qu’on ne s’est pas trop planté en vous annonçant l’année dernière, que le Trio «  Nady Foucault, Michel Chevret, Philippe Noyer » allaient faire du bruit dans cette propriété qu’Anatole Delabrosse, un entrepreneur brillant, a acquis à l’aube de la vendange 2019. Lundi dernier, j’ai pu me rendre au domaine, et faire un petit tour de la propriété avec une poignée de cavistes passionnés, qui comme moi, ont cru au projet dès les premiers tours de verre. Nous avons fait un tour des vignes, puis découvert une cave creusée en pleine roche de toute beauté, où sommeillent les futures cuvées du domaine qui comme au Clos Rougeard, vont connaître de longs élevages : 24 mois pour les Trezellières, ou plus pour une cuvée mystère, dont je dois taire le nom. Franchement, on a pas été déçu du voyage ! Les premiers tests sur la vendange 2020 sont enthousiasmants, les essais en fûts Dussiaux (tonneliers du Clos Rougeard) épousent déjà les jus d’un vignoble qui se réveille tranquillement et qui s’équilibre grâce au bio ; on devine dans les vins que les terroirs ne sont pas n’importe lesquels et que la partition s’annonce grandiose... En attendant ces trésors, nous avons pu re-déguster les « Coudraies », une parcelle isolée par le domaine à l’aube des vendanges de 2019, et surtout, LE fameux vin que nous vous promettions comme une ébauche de grands plaisirs à venir. Posée par un an de bouteille, attendrie et encore plus vibrante qu’il y a quelques mois, cette cuvée m’a conforté dans l’idée qu’on ne s’était pas trop planté : le concept  « du vin qui glisse sur la langue, moelleux comme un édredon, et doté d'une superbe persistance » n’était pas qu’une promesse. Le vin se pose, devient plus floral, savoureux, plus long. En revenant dans le train de cette visite, je me suis dit : Vivement le printemps prochain, que l’on voit jusqu’où iront les autres fusées dégustées en cave !

Lisez bien ces lignes avant de cliquer: Ce Coudraies est une bombe… Mais n'a pas subi comme au Clos, les 24 mois en fûts Dussiaux qui ont érigé la légende. Le vin est donc superbe, mais pas encore dans le spectre floral enchanteur des frères Foucault. Cela viendra, avec d'autres cuvées, mais par contre, niveau texture, finesse, qualité de tanins... c'est bluffant. Pour moi, c'est un prototype haute couture, qui fait déjà du bruit dans la région, et un vin qui tient bien ses promesses 12 mois après les premiers coups de klaxon. Ce sérieux, vous le retrouverez aussi dans le choix de la bouteille (identique au Clos Rougeard), et le bouchon de 54 pleine fleur (qui coûte une fortune: 1,2€), ce qui pour une bouteille à 25€, représente tout de même un vrai investissement. En gros, on y croit, on adore, et on applaudit !