« Les premiers plaisirs de 2023, livrés avec le panache et le style irrésistible des vins du domaine. Blanc, rouge, rosé, tout est dans le mille ! » Chers membres passionnés, parler des vins de Jean-Charles Abbatucci à l’aube des beaux jours est toujours un moment de bonheur pour l’équipe ! Chacun affiche ses préférences : Mathieu pour le caractère infusé des rouges de Faustine, Agnès, qui passe son WSET et qui ne parle que de Vermentino ; Valentin, qui croyait avant d’arriver chez Chais d’œuvre que les rosés identitaires et savoureux n’existaient pas… Il a changé d’avis et craque pour ceux de l’île de Beauté ! Moi, perso, j’ai une admiration sans limite pour ce maître d’Ajaccio, qui avec la régularité d’un métronome, épate tout le monde avec ses cuvées Faustine ! Nous vous proposons aujourd'hui les 2023, année remarquable pour le sud, sans eau, mais sans richesse extrême, car le millésime affiche un rapport peau-jus favorable à des vins assez digestes. En gros, c’est le rendement qui sauve l’équilibre, et le résultat dans le verre est super enthousiasmant ! Commençons la gamme avec le rosé, que j’adore pour sa sincérité, son relief. Sans gamme aromatique fermentaire, il affiche un peu comme les 2022 à cette époque, de superbes touches florales, avec des traits de Mara des bois et d’agrumes. Ce rosé m’enchante chaque année pour sa texture, sa fraîcheur, son goût intense mais pas pesant. En blanc, Faustine 2023 est un strike : le gras sec d’un côté, qui cajole les papilles sans pour autant les saturer ; la fraîcheur et les amers minéraux derrière, qui déclinent le cédrat, les plantes, la petite pointe mentholée. Jeune, il fera de l’œil à des préparations de fenouil, à un poulpe grillé au citron, à un ceviche de poisson à la coriandre. Dans 3-4 ans (osez faire vieillir ce trésor), il fera la fête à un poulet au citron, ou à une râpée de cédrat sur une belle feta au lait cru ! Le drame dans l’histoire, c’est que nous n’en avons qu’une poignée cette année (24 quilles)... Faites vite ! En rouge par contre, les équilibres sont superbes et notre allocation plus généreuse ! Vous retrouverez Faustine dans ce qu’il affiche de meilleur : un panache juteux, un relief appuyé sur la framboise sauvage, le côté soupe de fraise dans laquelle on a glissé quelques pétales de violette. La trame des Sciaccarellu sculpte un plaisir assez immédiat, mais garde la finesse qu’on aime tant sur ce cépage. Si vous le buvez jeune, carafez-le, et servez-le à 14 °C, sur le fil de la fraîcheur. Si vous avez la chance de l’attendre 2 ans en cave, vous comprendrez pourquoi certains disent qu’il est « l’île de la tentation » !
Bon, ce n’est plus franchement une vente découverte, mais un rendez-vous avec ces cuvées de Jean-Charles… À l’aube de chaque été, elles nous font vibrer et vous avec... Si vous connaissez, on n’a même plus besoin de vous encourager, mais si vous découvrez, voyez ces trésors comme des must-have de l’île de Beauté, un peu comme le sont également les cuvées du brillant Gérard Courrèges ou les fameux « Ermite » de Gilles Séroin ou encore « Altare » du Clos Venturi. J’y vois, pour ma part, de brillantes synthèses de la métamorphose du vignoble corse qui, chaque année, se hisse un peu plus vers la catégorie « Vins de Légende »... Qui l’aurait prédit il y a 20 ans ?