Comme dit Manuel Peyrondet, « on ne peut pas servir de grands vins sans grand verre ». Au premier abord, il semble difficile de choisir le verre idéal pour venir sublimer le vin que vous dégustez. Trop grand, trop petit, trop large, …, pléthore de questions se posent et vous ne savez plus où donner de la tête. En tant que français, nous sommes connus pour maitriser à la perfection l’art de la table mais maitrisez vous aussi bien le choix du verre à vin ? Pour révéler toute sa splendeur, un vin se doit d’être dégusté dans le bon verre. Chais d’œuvre vous vient aujourd’hui en aide pour vous offrir une dégustation d’anthologie.

L’anatomie d’un verre à vin

Avant de choisir le verre adapté à la situation, il convient de connaitre le lexique du verre. Pour décortiquer l’anatomie du verre, commençons par son pied ou la base. A l’image d’une fleur, la partie suivante est la tige, également appelée la jambe. Cette tige, plus ou moins longue et épaisse selon le type de verre permet de soutenir le calice ou tulipe qui est le contenant où est versé le vin. La tige et le calice sont reliés par le bouton.

Pour corser un peu, un vocabulaire plus détaillé est utilisé pour décrire le calice du verre à vin. Partons du bas du calice avec la paraison qui correspond au fond arrondi accueillant le vin. S’il on remonte un peu, on retrouve l’épaule, la partie la plus large du verre, surmontée par la cheminée qui est la partie, généralement resserrée, du haut du calice. Et enfin, le buvant est le disque en haut du calice en contact avec les lèvres.

Un vin, un verre … ou presque !

Selon que vous servez du vin rouge, blanc, moelleux, sec ou encore tranquille ou pétillant, le verre à vin préconisé ne sera pas le même !

Les différentes formes de verre à vin impactent l’oxygénation du vin et ainsi sa faculté et facilité à libérer ses arômes.

Si vous craignez de faire un faux pas, optez pour le verre INAO, adapté à la dégustation d’un grand nombre de vins, son apparence n’est néanmoins pas la plus esthétique et peut manquer de finesse. Des cousins lui existent avec davantage d’élégance voire de créativité !

Panorama des verres à vin

Un vin rouge sera préférentiellement servi dans un grand verre profond pour permettre une bonne aération. Le vin peut ainsi libérer plus facilement ses arômes. A contrario, pour un vin blanc, il est préférable de privilégier un calice plus petit pour retenir la fraicheur et les arômes du vin.

Pour servir un Champagne, les flûtes et coupes sont les plus utilisées mais sachez que les coupes sont à redouter. Les arômes et bulles ont tendance à s’échapper très vite en raison du très large buvant du verre. Oubliez donc à tout prix les  fontaines de Champagne si vous voulez déguster votre Champagne ! Les légendes se contredisent sur l’origine de la coupe de champagne. Aura-t-elle été moulée sur le sein de Marie-Antoinette ou de la Marquise de Pompadour ? Nous ne le saurons sans doute jamais… Pour ne rien perdre de la fraicheur du vin et si vous n’êtes pas un inconditionnel de la flûte, le verre à vin classique type INAO permet de retranscrire encore davantage la complexité du vin.

La forme du verre au service des marqueurs sensoriels

L’acidité d’un vin joue un rôle important dans la perception en bouche. La dimension du buvant va venir jouer un rôle sur cette sensation. Ainsi, un buvant serré sera néfaste pour un vin très acide tandis que plus large, il permettra de donner plus de maturité et d’ampleur à un vin.

Comme mentionnés plus haut, le niveau de la paraison du verre est important car il influencera l’aération du vin. De cette façon, un vin provenant d’un climat frais, à l’instar de Chablis ou de la Loire, sera perçu concentré grâce à une paraison haute. Au contraire, un vin naturellement concentré comme un bandol ou bordeaux préférera un calice profond pour développer tout son potentiel.

Pour les puristes, des catégories complémentaires existent au sein même de celles mentionnées plus haut selon le type de vin. On n’attend pas en effet la même ouverture d’un vin blanc de garde qu’un vin blanc très frais par-exemple. La clef de dégustation se trouve dans le diamètre du buvant pour permettre une plus ou moins grande aération du vin. Notez que pour les vins liquoreux et les vins doux naturels (Porto, Muscat de Rivesaltes…), il est de bon ton de privilégier un verre de plus faible capacité. Tout comme la température de service, la forme du verre a son importance pour bénéficier complètement de l’expérience sensorielle. Certains concepteurs de verre vont même jusqu’à concevoir des verres adaptés au cépage !

Pour vous aider dans votre choix, Manuel a testé et adopté toute une gamme de verres adaptés à chaque situation. Foncez ! Le nec le plus utra, connu et reconnu de tous, vous pouvez vous procurer des verres Riedel, des verres à vin qui allient légèreté, efficacité et raffinement. Si vous préférez privilégier l’artisanat français, Chais d’œuvre vous propose le travail fabuleux de Sydonios. Entreprise fondée il y a seulement huit ans, vous y trouverez des verres soufflés bouche d’une légèreté sans pareil, d’une finesse et d’un esthétisme incomparable.

Et maintenant, qu’avez-vous choisi de servir sachant que vous êtes incollables sur le sujet des verres à vin ?

Si vous voulez en apprendre encore davantage sur l’art de la dégustation, Manuel Peyrondet vous convie à de nombreux évènements club. Rejoignez-nous !