Robola de Céphalonie 2023
Domaine Panos Sarris

« Vrana Petra est encore une fois un des plus gros frissons de l’année… une quille d’anthologie qui fait la synthèse entre un grand Clos de la Roche et un Barolo Bussia ! »

Chers membres passionnés,
Je vous en parlais l’année dernière à cette période, de l’œuvre magistrale de Thymiopoulos à Naoussa, en évoquant un véritable coup de foudre. Eh bien aujourd’hui, je ressigne en dessous, et partage ce coup de cœur qui, honnêtement, avec les vins de Terre Nere (proposés il y a quelques semaines), est un de mes plus gros crush du moment !

J’ai pu redéguster trois cuvées sublimes du domaine, à commencer par la fameuse Vrana Petra, à base de xinomavro : un vin qui donnera le sourire à tous les fondus de grands Barolo ou de grands Bourgogne. Des vignes franches de pied, menées comme un jardin par la famille Thymiopoulos, qui conjuguent un bouquet flamboyant de rose fanée, de pot-pourri, de cerise amarena avec une trame très fine et persistante en bouche. On est à mi-chemin ici entre un grand Barolo et un pinot flamboyant de Côte de Nuits. Une vraie expérience !

Autre plaisir découvert également : Aftorizo, 30 ares de vieilles vignes en altitude, qui sculptent un vin un peu moins dense que Vrana Petra, mais qui transperce par sa fraîcheur et son boisé élégant. 1 200 cols uniquement pour ce trésor, qui, sur 2019, joue au coude-à-coude avec Vrana Petra.

Et clou de cette œuvre magnifique parmi les vins abordables : Terre et Ciel 2023… Quel rapport prix-plaisir de dingue ! 50 % de grappes entières dans ce millésime, qui floralise les messages. On jouxte les plaisirs d’un Langhe Nebbiolo bien né sur un grand millésime. À moins de 30 €, c’est un vrai bonheur !

Un dernier mot avant de vous laisser, avec un blanc découvert le même jour : Panos Sarris, et son superbe Robolla de Céphalonie, cuvée Panochori (nom de la parcelle). 3 000 cols, vignes franches de pied sur calcaires, et surtout, la vision d’un sommelier devenu vigneron. Blanc cristallin, sur les agrumes confits, le minéral, qui rappelle un peu certains rieslings… J’ai adoré !

C’est bien en s’ouvrant à ce genre de cuvées que l’on saisit toute la richesse variétale et les terroirs du vignoble grec.

J’invite tous les esthètes du goût, les passionnés ou même les curieux à se pencher sur l’offre de ces domaines. Ils incarnent en quelque sorte l’élite de la production du pays, et ne rougissent pas face aux Grands Crus de l’Hexagone, bien au contraire !

Et puis, parce que ce printemps appelle à un peu de dépaysement, vous avouerez qu’un bon Robolla partagé avec quelques amis à l’apéro, c’est presque le début des vacances !