Voici une salade très originale, colorée et délicieuse, qui fera plaisir à vos invités !
Découvrez son caractère, son goût anisé du fenouil et sa texture croquante associé à la douceur de l’orange et notre accord met – vin parfait: Châteauneuf-du-Pape Blanc 2012 Montplaisir Domaine Julien Masquin

 Ingrédients :

  • 500g de fèves surgelées pelées
  • 2 bulbes de fenouil
  • 15 tomates séchées
  • 2 cuillères à soupe de miel
  • 1 orange
  • 1 cuillère à café de cumin en poudre
  • 6 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 oignon frais
  • 1/2 orange ciselée
  • Fleur de sel
  • Poivre

Préparation :

Lavez les bulbes de fenouil, coupez-les en tranches de 5 mm.Faites-les revenir dans un filet d’huile d’olive, puis ajoutez le miel, un peu d’eau et laissez cuire 10 minutes à couvert.
Retirez le couvercle, mélangez et augmentez le feu pour que l’eau s’évapore et que le fenouil caramélise légèrement. S’il y a trop d’eau, n’hésitez pas à l’enlever.
Préparez la sauce en fouettant à la fourchette le jus d’orange avec le reste de l’huile d’olive, le cumin, le sel et le poivre.
Égouttez les fèves et mélangez délicatement avec les tomates séchées coupées en lamelles et le fenouil.Salez, poivrez, arrosez avec la sauce et parsemez de fines rondelles d’oignon frais.Décorez d’une tranche d’orange, vous pouvez mettre quelques feuilles de roquette dessous pour la couleur et la décoration.

Déguster avec votre Châteauneuf-du-Pape Blanc 2012 Montplaisir Domaine Julien Masquin

Appellation mythique reconnue dans le monde entier, le Châteauneuf-du-Pape est le fleuron du patrimoine viticole de la Vallée du Rhône méridional. Ce vignoble connait un véritable essor au 14ème siècle grâce à l’installation des hautes instances pontificales à Avignon. Les vins de Châteauneuf seront dégustés jusqu’aux tables des Rois et dépassent même les frontières de l’Europe à la fin du 18ème pour être exportés à un tout nouveau venu : Les Etats-Unis d’Amérique. Couvrant 3 200 hectares, il englobe la totalité de la commune de Châteauneuf-du-Pape située à 15 km au nord d’Avignon, ainsi que quatre communes limitrophes possédant des terroirs de même nature. On y produit une très grande majorité de nectar rouge avec le grenache noir (seulement 3% de vins blancs), à laquelle s’ajoute une palette de 12 autres cépages autorisés. La vigne occupe l’ancien lit du Rhône, terroir très cosmopolite composé d’argile, de calcaire et de sable. Ce sol semble lancer un véritable défi à la vigne avec des galets chauffés à blanc par le soleil, secoués par le mistral et baignés du parfum de la garrigue.

Paul Masquin, le grand-père, acquit par passion des vignes à Courthézon en 1936. Cependant, fort occupé par la création d’une société de brosserie, il les confia en métayage à d’autres viticulteurs. Caressant le rêve d’élaborer ses propres vins, son petit-fils Julien reprend l’exploitation du domaine en 1998 et compte aujourd’hui 25 hectares (composés de 37 parcelles réparties dans la commune de Courthézon). Julien consacrera 11 ans de sa vie pour remettre les vignes au meilleur de leur capacité grâce à des méthodes culturales ultra raisonnées et les plus respectueuses du terroir. C’est en 2009 qu’elles donneront naissance aux premières cuvées du Domaine en Châteauneuf-du-Pape et Côtes du Rhône.
Les parcelles de Châteauneuf-du-Pape rouges sont toutes regroupées au nord-est de l’appellation dans les lieux-dits de Pignan, des Cassanets, de La Crau et de la Font du loup. La cuvée Montplaisir blanc que nous vous proposons aujourd’hui est issue d’une seule et même parcelle d’1ha 13 située au milieu du bois de Rayas. Cette parcelle plantée par le grand-père dans les années 70 comporte une intéressante particularité, outre le fait de n’être qu’a quelques mètre de Chateau Rayas. En effet, elle comporte 2 sols distincts: le grenache blanc planté sur la partie argilo-ableuse, le bourboulenc planté sur des terroirs de safre. Un terroir frais et acide dérivé du calcaire qui apporte une belle fraîcheur à cette cuvée.

Comme nous l’avons précisé précédemment, le domaine est en biologique non certifié. La vendange se passe en deux temps: une récolte à la mi-septembre pour les grenaches blancs et une récolte au mois d’octobre pour les bourboulec après avoir subi un léger passerillage.

La vinification se fait de manière traditionnelle avec levures indigènes. La fermentation des grenaches a lieu en cuve alors que celle des grains de bourboulenc ainsi que leur élevage a lieu dans des anciens fûts de Château Yquem. Le hasard de la vie a fait que d’anciennes barriques du mythique Château ont été proposées à Julien et sont ainsi devenues les hôtes de son bourboulenc à sur-maturité. De plus, un certain Michel Bettane, est également tombé en extase sur la cuvée Montplaisir et a promis à Julien qui lui assurerait l’approvisionnement de ses fabuleuse barriques pour les années à venir… Une très belle histoire et un nouveau talent à suivre de très prêt.

L’avis de Manuel Peyrondet:

J’aime: 

En seulement 3 millésimes, le jeune et talentueux Julien Masquin vient bousculer la hiérarchie de Châteauneuf-du-Pape avec cette cuvée Montplaisir tout simplement bluffante ! Sa minuscule parcelle de blanc est située sur un terroir bénit des Dieux : les terroirs sablonneux du bois de Château Rayas qui isolent de vieux bourboulencs et des grenaches blancs. Les premiers, récoltés en sur-maturité sont fermentés en fûts d’Yquem, les seconds sont préservés en fraîcheur par des élevages en cuve. Au final, on obtient 2000 bouteilles d’un blanc à l’équilibre rare dans la région, un vin teinté de miel, d’infusion et de fenouil. Un vin sublime dans la veine d’un Clos des Papes blanc de Paul Avril, avis aux amateurs !

J’achète:

Des 2000 bouteilles produites en 2012, une bonne moitié est partie à l’export. L’autre moitié est dans la cave de Chais d’œuvre ! C’est donc une quasi exclusivité que nous vous proposons aujourd’hui. Si vous aimez les grands blancs du sud, alors profitez-en. Les prix au domaine sont « encore raisonnables » mais cela ne devrait pas durer. Un certain Michel Bettane vient de découvrir (après moi) cette merveille, et les prix risquent de grimper.

Conseil de dégustation:

Cette cuvée est à carafer environ 15 minutes avant dégustation à une température de 10 à 12 ° pour que le spectre aromatique complexe de vin s’épanouisse.

Dégustation:

La robe dévoile une couleur jaune dorée caractéristique des sur-maturités des bourboulenc et de la fermentation sous bois. Les effets de capillarité sont moyennement prononcés. Au nez et avant aération, on obtient un fondu entre les notes boisées, les notés miellées et mellifères, ainsi qu’un équilibre de maturité pas trop soutenu.
Après aération, on retrouve des notes de poires confites, de fruits confits, le registre mentholé et anisé avec des notes de fenouil frais, et quelques notes d’infusions de plantes. En bouche, le vin offre une attaque onctueuse, ainsi qu’une trame acidulée en milieu de bouche, on retrouve la gamme aromatique du nez. Les sensations d’amertume et de douceurs ne sont pas trop élevées. La persistance en bouche est de 7-8 caudalies.