Stimulateur de passion
Rejoignez le club et vivez de multiples expériences, accompagné de Manuel Peyrondet, MOF Sommelier et Meilleur Sommelier de France.
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Vivez aussi l’expérience du club en approfondissant vos connaissances lors de nos masterclasses ou en participant à nos soirées Membres, grands moments de convivialité ! Retrouvez enfin une offre de constitution de cave personnalisée, pour vous ou vos enfants. Une manière unique de transmettre le goût des grands vins à maturité !
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Chais d'œuvre élu
Meilleur site de vente en ligne 2023
par La Revue du Vin de France
Meilleur site de vente en ligne 2023
par La Revue du Vin de France
Après 10 ans de passion partagée avec vous, c'est une véritable consécration pour toute l’équipe , mais aussi pour vous, car Chais d’œuvre n’est pas qu’un site, c’est une tribu, un club... créé avec vous, pour vous, et qui au-delà d’une offre digitale quotidienne, s’efforce de stimuler votre passion en présentiel autour de nombreuses dégustations !
Manuel Peyrondet, Meilleur Sommelier de France, MOF Sommelier
Après avoir débuté sa carrière à l'hôtel Georges V, Manuel rejoint Les Caves Taillevent et le Royal Monceau comme Chef Sommelier. Parallèlement, il obtient trois titres de sommellerie prestigieux : Meilleur Sommelier de France, Meilleur Ouvrier de France, Master of Port.
Co-fondateur de Chais d'œuvre, il arpente le vignoble, les grands domaines et recherche les futurs grands vins pour le bonheur de nos membres. Ce qui compte pour lui, c'est le coup de cœur à la dégustation et le plaisir du partage !

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Domaine Stéphane Tissot
Un domaine jurassien d''exception créé en 1962 à Montigny-les-Arsures.
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Un domaine d'exception dans la Vallée de la Loire, en AOC Savennières !
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Nos coups de coeur
La sélection des meilleurs vins du moment


L'avis de Manuel
Bourgogne Côtes d'Auxerre Biaumont
Domaine Guilhem et Jean-Hugues Goisot
2019
11 quilles dégustées, 10 dans le mille. Ne cherchez pas midi à quatorze heure, avec ces 2019 de Jean-Hugues et Guilhem Goisot, vous avez surement dans ces 2019, les meilleurs rapports prix-plaisir de Bourgogne ! Cela faisait longtemps que je voulais déguster côte à côte, la série de parcellaires du domaine, en espérant avec 2019, beaucoup de réussite ! Franchement, je n’ai pas été déçu du voyage ! Sur 11 vins dégustés, un seul s’est pris un carton rouge : le Saint Bris « Moury », livré dans une phase de réduction, un peu végétal,pas franchement wahou ! Pour le reste, carton total ! Mais comme sur un échiquier, les pions ont bougé, n’attendez pas dans les 2019 (grand millésime) les mêmes sensations et reliefs que dans les 2018, on vous dit tout. Commençons par les rouges, qui ont ouvert le bal, avec deux entités géologiques différentes,et deux plaisirs distincts : Le « Court Vit » rouge 2019 est un pinot qui claque, expressif, expansif même, il joue la carte d’un fruit assez mûr, le caractère corsé d’une cerise burlat, avec du noyau, une chair suave qui enrobe la matière. Peu de tanins dans cette cuvée, qui quand on y revient, vous mettent le coup de grâce ! Coup de cœur (ce ne fut pas le cas en 2018). La Ronce derrière, hausse le niveau de jeu : un jus plus sérieux, plus profond, mais tout aussi enrobé. On sent dans ces 2019, un peu le fruit des 2015 à l’époque et la maîtrise accrue des élevages au domaine. Une grosse quille, mais à attendre 2 ans en bouteille, pour libérer son potentiel. Vous noterez à la dégustation la douceur de ses tanins, signature du millésime sur toute la Bourgogne ! En blanc, c’est un festival ! Le match Biaumont, Gueule de Loup, Gondonne est hyper serré. Les puristes, ceux qui aiment la craie et le relief chablisien iront chercher le Gueule de Loups, qui porte les instances crayeuses et salines de son terroir. Un équilibre magique, associé à une vraie concentration que les 2018 n’affichaient pas à ce niveau. Gondonne, joue la carte du rassemblement : matière ample, suave, qui tapisse le palais en confort, aucun caprice de jeunesse, c’est le chardonnay qui vous prend dans les bras et qui vous sert fort... Sa régularité étonne, surtout si vous comparez les millésimes depuis 2016. Biaumont est le parcellaire qui change le plus de visage à mon sens, sur le millésime. Moins de bois qu’avant, un côté jus de roche un peu mentholé, du silex, des notes de fruits mûrs : pêche et épices. Sa longueur est sublime, bien plus que celle du 2018. En Saint Bris, j’ai craqué totalement : les sauvignons n’ont pas trop souffert de la chaleur, la cuvée Corps de Garde est magique dans son univers « thé à la menthe » plein de fraîcheur chlorophyllienne qui tire la salive. Superbe longueur là aussi. La Ronce le domine d’une tête (mais vaut plus cher), on ajoute à la précision un peu d’épaules et de rémanence, dans cet univers qui combine profondeur, fraîcheur mentholée et salinité !
Les meilleurs rapports prix-plaisirs de Bourgogne ? Si vous relisez les J’aime j’achète écris en 2013 sur Goisot, vous verrez que nous martelons ce message depuis des années... Franchement, le simple aligoté du domaine est dingue et vieillit super bien (on a ouvert un 2017 à pleurer) ; les cuvées Corps de Garde posent les bases de plaisirs intenses, surtout autour des Saint Bris à mon sens. Les parcellaires enfin, sont entre 20 et 30€, les bouteilles les plus régulières et admirables que l’on puisse trouver chez un domaine aussi engagé en viticulture ! Elles affichent le fond, la chair et la concentration de ce que j’attends d’un premier cru partout ailleurs, dans des appellations plus connues. Alors pour ça, les Goisot méritent toute votre attention, surtout si vous voulez boire grand et abordable ! C’est un des domaines chouchou des membres depuis 2016, et chaque année un succès ! Ne ratez surtout pas les 2019, ils sont grandioses !

L'avis de Manuel
Sancerre Les Denisottes
Domaine Claude Riffault
2020
Ça y est, le domaine est en orbite, parti comme nous l’avions prédit vers un avenir radieux. La dégustation de ces 2020 de chez Stéphane et Bénédicte Riffault remonte à quelques mois, mais l’émotion était telle que j’ai l’impression que c’était hier. Lors de Biodyvin, le salon qui réunit l’élite des domaines menés en bio et biodynamie, Mathieu et moi avons eu le plaisir de retrouver les Riffault (domaine Claude Riffault à ne pas confondre avec l’autre domaine éponyme) qui affichait un grand sourire... Ce sourire, c’est celui du succès, celui de l’effort récompensé. Il y a quelques années, nous présentions le domaine avec des yeux d’enfants qui venaient de trouver un trésor, et nous y mettions les mots, du genre : « notez bien ce nom de Sury-en-Vaux dans vos carnets car nous prédisons un avenir radieux à ce domaine ». 4 ans plus tard, le travail d’affinage opéré par Stéphane finit par payer : leurs Sancerre sont de vraies perles dans l’offre Ligérienne, les vins sont purs, précis, taillés comme des diamants pour certains... On quitte l’univers du sauvignon variétal, pour l’univers du minéral, c’est juste fascinant ! Du coup, les commandes s’envolent, le domaine surfe commercialement sur ce succès et il faut désormais se battre pour ne pas être oublié ! Des 2020, qui sont nés, comme vous le savez, dans une année chaude et plutôt athlétique sur Sancerre, nous retiendrons les équilibres franchement superbes où les vins ne campent pas, comme c’est parfois le cas sur Sancerre, dans des degrés élevés. Chaque cuvée est à sa place et le crescendo d’intensité est saisissant ! Plusieurs coups de cœur dans cette série, je vous invite à les découvrir dans le j’achète !
Avant de parler des cuvées, parlons style... Au domaine, ou plutôt dans la famille devrais-je dire, on cultive le mot « pureté ». Pureté dans les matières, dans les choix de bois, pureté dans la vision. Rappelons que le frère de Stéphane opère en Bourgogne, au domaine Sauzet depuis des années, je vous laisse donc imaginer les réflexions croisées et le génie qui sort d’une telle famille. Le sauvignon est donc un outil, jamais le fond du sujet. Cela se lit dans les différentes propositions de la gamme, avec parfois, une disparition quasi-totale des connotations variétales. Si vous aimez les sauvignons légèrement exotiques, misez sur Denisottes. Une parcellaire dont l’aromatique printanière et florale donne le sourire au premier tour de verre. Même constat en bouche avec une enveloppe charnelle, un peu de gras sec en contraste de l’acidité naturelle. Si vous aimez le Silex (on adore cette cuvée au domaine), alors misez sur Chailloux. 60 ares de vignes dont les racines plongent dans cette roche qui sculpte au lieu d’épaissir. Notes de pierre à fusil, de silex chaud, de menthe poivrée... le tout livré dans une trame minérale folle et ciselée. 469 parlera aux fondus de craie car il présente des instances minérales quasi chablisiennes qui font écho aux marnes kimméridgiennes. On rajoute ici du sel à la fine amertume du pomelo, avec une enveloppe fine qui épaissit un peu le volume. Grande bouteille ! Enfin, 538 enfonce le clou dans ce crescendo de minéralité, de précision... C’est un peu le « Perrières » du domaine, le vin qui efface en sensation le caractère variétal et qui s’offre en prime de sa classe naturelle, le luxe d’une très fine patine des élevages. On rentre dans l’art, à ce niveau de définition !

L'avis de Manuel
Côtes-du-Rhône La Réserve
le Clos du Caillou
2020
“Si le garde-chasse n’avait pas accueilli en 1936 les gens de l’Inao avec un fusil, la totalité du Clos du Caillou serait classé en Châteauneuf du pape ! L’anecdote en fera sourire beaucoup, mais elle est véridique ! » Quelle fabuleuse découverte, quelle gamme surtout ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas été impressionné de la sorte par toute la gamme d’un domaine ! Cette découverte, c’est à Mathieu que nous la devons car c’est lui qui, en se promenant fin février à Montpellier lors d’un salon professionnel, a tiré la sonnette d’alarme après être passé sur le stand de cet excellent domaine : le Clos du Caillou. Installé à quelques centaines de mètres de Rayas, juste au bout du chemin en plein cœur d’une réserve de chasse, ce domaine mené par la famille Vacheron (cousin du domaine éponyme de Sancerre) est assurément une des adresses à suivre de près pour ceux qui aiment les rouges fins et longs produits autour de Châteauneuf ! Sincèrement, toute la gamme, que nous avons passée au laser hier après-midi, nous a marqué par son fil conducteur : des grenaches à peine extraites, des bouches suaves et douces sans amertume... Et surtout d’énormes coups de cœur comme les cuvées Safres ou Quartz ! Nous étions 4, toutes les bouteilles y sont passées et on avait presque du mal à choisir à la fin. Plongez vous dans le j’achète pour découvrir cette gamme sans faute où certains rapports prix-plaisir sont juste imbattables !
Du LOURD, du simple Côtes du Rhône « Esprit nature » (que vous retrouverez dans votre coffret), jusqu’aux cuvées les plus abouties... J’aurai pu toutes les acheter tellement c’est cohérent, précis, et savoureux ! Chapeau ! Plongeons un peu dans les détails, histoire de vous faire saliver un peu et d’éveiller votre curiosité ! Il faudra d’abord saluer le niveau des blancs qui naissent de vignes de clairette dans la majorité. Celles de la Réserve, naissent sur la partie sableuse au cœur du Clos. Une partie passe en demi-muids, qui lui confère une légère patine et du gras, le reste en cuve pour recentrer les messages salins. Dans le verre, c’est des fleurs, du miel frais, un blanc qui saisit par sa gestion du glycérol (pas du tout saturant). En y goûtant, on s’est dit : « ça doit super bien vieillir » ! En rouge, le premier envol pour les papilles passe par la cuvée « Quartz » (étiquette noire) qui met en lumière un assemblage grenache syrah ( 80-20) très sensuel sur 2020. La cuvée est totalement égrappée, on profite donc d’un fruit spontané qui plonge dans un univers de forêt noire (cerise chocolat) aux épices. En bouche, on sent la minéralité des quartz qui aiguise la matière avec ce caractère mine de crayon en finale de bouche. Une persistance digne de ce nom vient étirer les messages, c’est diabolique ! En montant dans la gamme, on passera forcément par la Réserve rouge, cœur de Clos encore une fois... On est au cœur de l’appellation mais le garde-chasse, en 1936, voyait les choses autrement. Peu importe, ce qui compte, c’est l’équation proposée : des grenaches dominants ici (90%) qui, plantés sur les sables offrent ce caractère irrésistible de fraise au sucre, d’épices avec un petit trait de prunelles au cacao. L’ensemble est livré dans une bouche XXL (extra longue), qui fait plus penser à un grand Châteauneuf qu’à autre chose. 2020 est fin, moins compacte que le très dense mais merveilleux 2019. Il y a, pour la petite anecdote, un léger passage en amphore sur ce vin ! Les amateurs de Pignan (je sais qu’il y en a) trouveront dans la cuvée Safres, une finesse enivrante. Les vignes sont situées dans les Bédines, juste au nord de Pignan sur ces sols si singuliers de Châteauneuf ! En bouche, le grenache se fait « chambolle », on est long, fin, avec ce grain unique de finale. L’ensemble est plus floral avec les pétales de pivoine qui se combinent au fruit des grenaches. Comme dirait Emmanuel Reynaud, ces sols donnent beaucoup de suavité aux vins...Chose qu’ Etienne, notre nouveau DG chez Chais d’œuvre a validé en embarquant la quille sous le bras... Mais il est parti un peu trop vite car la quille que, perso je vais mettre par 6 dans ma cave (coup de foudre total), c’est Quartz en Châteauneuf. Là, on est sur le cadastre des Cassanets, enclave à l’est des Bédines en AOC. Dans le verre, le 2020 est splendide, totalement maîtrisé avec l’épices des syrahs qui est canalisée par des demi-muids et le confort des grenaches. Un peu comme un grand Bandol, ce vin fait passer de la puissance en finesse, son dessin en bouche est parfait ! A 55€, c’est une quille de dingue en rapport prix-émotion-plaisir ! Enfin, ceux qui ne jurent que par les raretés, prendront aussi une bouteille de la Réserve 2020 en Châteauneuf... là, on monte en gamme, c’est plus rare, plus intense, mais toujours aussi fin. C’est un grenache-mourvèdre, une vendange d’octobre, des sables comme à Rayas... On vous fait un dessin pour la suite ? Non, il y a vraiment trop peu de bouteilles ! Selon Mathieu, qui a découvert ces trésors, c’est une case à cocher dans une vie d’amateur !

L'avis de Manuel
Irancy Les Bâtardes
Maison de la Chapelle
2021
« Une des superbes découvertes de Wine Paris, un coup de cœur sensoriel qui m’a cueilli comme une fleur ! » Chers membres, on a beau regarder la pluie tomber par la fenêtre, affronter les bourrasques de vent et regarder les températures qui peinent à remonter, on rêve déjà chez Chais d’œuvre de véritable printemps, de petites fleurs, de vins suaves et parfumés. Une image qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai découvert lors du salon Wine paris de février, ce néo domaine d’Irancy : Maison de la Chapelle, né en 2014 de la passion de Delphine et Grégory Viennois. Tous deux bourguignons mais avec des backgrounds différents, ils se sont lancés dans la grande aventure du vin après de multiples expériences, au domaine Prieur à Meursault puis au domaine de l’Arlot. Quelques années plus tard, Grégory embrassait le poste de directeur technique chez Michel Chapoutier, avant de remonter dans le Chablisien. Et ce fut là le grand plongeon ! Lors du salon, j’ai découvert ce domaine via « Ma Poule » (Philippe Noyé), une vraie légende du vin qui a découvert un peu avant les autres, la fine crème de la viticulture en France : Cécile Tremblay, Dagueneau, Guiberteau, Les frères Danjou, Jérôme Bretaudeau et tant d’autres... Il m’a appelé en mode « t’es où Manu, j’ai un truc de fou à te faire goûter » phrase qu’il utilise au moins 30 fois par jour, un peu comme nous avec vous... Mais comment lui reprocher ? En écoutant un peu le récit de Delphine et Grégory, je me régalais du travail autour des pinots d’Irancy, autour des 2020 et 2021. Dans les premiers, des pinots denses, profonds, animés d’une trame salivante et d’un grain hyper fin... J’ai adoré, surtout au moment de la parcellaire des Bâtardes, un lieu-dit où la roche mère est à quelques dizaines de centimètres. Ici, c’est la minéralité d’un Premier Cru dans le coteau de Volnay qui dynamite le vin, avec une empreinte saline sur la langue qui coiffe un fruit brillant. Un coup de bol ? Pas vraiment, j’en aurais acheté des caisses si j’avais pu... Mais tout était épuisé. Alors j’ai voulu creuser un peu et surtout goûter aux 2021 car si il y a bien un millésime qui permet de prendre la température chez des domaines, c’est lui. Là encore, je me suis fait happer par ces pinots claquants, rubis, peu extraits, portés par une fraîcheur alerte et un fruit précis, lumineux même. L’Irancy classique affiche une belle longueur et surtout, beaucoup de précision. On monte dans un cerisier en gros, et on a pas trop envie de redescendre. Dans les Bâtardes, on retrouve cette griffe, ce terroir qui transcende les messages variétaux du pinot. Sans tanin, il offre un lift aux papilles qui fait écarquiller les yeux et dilate les pupilles. Une longueur superbe, une trame si fine. Un Irancy volnaysien dans la trame comme j’en ai peu goûté dans ma carrière ! Chapeau au domaine pour ces premiers coups de crayon, j’adore !!
Voilà le genre de découverte qui plaira aux membres du club qui sont en quête de pinots raffinés, juteux, portés par la fraîcheur. J’adore, à titre perso, ce genre de cuvées qui, servies à 15°c dans un beau verre en avril, met tout le monde d’accord au premier tour de verre. J’invite donc tous les Burgundy lovers du club à se pencher sérieusement sur l’offre du domaine et surtout à suivre la trajectoire enthousiasmante de la propriété. À l'heure où les prix de Côte d’Or nous échappent, il est plutôt recommandé d’avoir en tête quelques trésors comme cette Maison de la Chapelle. Méfiez-vous par contre, c’est assez addictif comme profil, surtout les 2021 qui se livrent sans retenue !

L'avis de Manuel
Savennières Champ Bourcier
Domaine Damien Laureau
2019
Une essence des fabuleux terroirs de rhyolites de Savennières, un vin hors norme qui vient saluer 20 ans d’excellence en viticulture ! » Chers membres, 12 heures séparent la vente de ce midi d’une conversation avec Damien et Florence Laureau qui, hier soir, lançaient leur magnifique cuvée « Champ Bourcier » dans un hôtel près de la gare d’Angers avec une cinquantaine de leurs clients, prescripteurs, et amis. Je faisais partie de ce petit comité car Damien, Florence et Lucie m’avaient présenté en avant-première il y a 6 mois, cette cuvée sous-marine en me demandant de la parrainer... Un véritable honneur qui m’a rappelé combien les relations humaines sont au cœur de la viticulture et de la passion. Pour la petite histoire, Champ Bourcier est avant tout un regard posé sur l’histoire, celle des parents de Damien d’abord, qui possédaient cette parcelle avant sa plantation en 1999. C’est aussi la maturation d’une vision, d’un projet agricole, qui s’est sculpté autour de 15 ans d’essais, d’abnégation, d’échecs parfois. Cette parcelle était le cœur battant de son « Bel Ouvrage » la cuvée qui a fait connaître Damien dans l’appellation. En 2019, le gel a frappé fort sur ce parcellaire avec 75% de perte.... Seuls 12 hl/ha sont sortis de cette vigne, mais 12 hl de pur bonheur dans l’immense vendange 2019 ! Avec de si petits volumes, le Bel Ouvrage ne pouvait exister mais Damien n’a rien lâché et s’est dit « allons jusqu’au bout du rêve ». Le dit rêve, c’est d’abord l’idée d’un vin de lieu-dit, ce modèle très bourguignon où l’on conjugue un sol, un cépage, une année. Fier de ses terroirs de rhyolites (roche magmatique qui s’approche un peu du granite), Damien a voulu souligner les nuances terroirs entre les sables éoliens, les schistes bleus et les schistes gréseux que l’on trouve sur l’appellation. 4 petits secteurs sur la totalité de l’appellation sont composés de rhyolites, c’est donc assez rare ! Avec ce jus concentré et doué d’une magie absolue (maturité, acidité, extraits secs), Damien a poussé le curseur jusqu’au bout : celui de la fermentation en pièce neuves de 400 litres, puis de l’élevage (un an sous bois suivi de 18 mois en jarre de grès). Posé au final par quelques mois de bouteille, cet immense Savennières sort en Février 2023, dans une forme athlétique exceptionnelle qui touchera assurément les plus passionnés d’entre vous. Dans nos verres hier soir, une pure merveille de densité dont le coffre ample et corsé est relayé par une fraîcheur alerte pleine de sel et de messages. Notes de coing, de nèfle, de plantes, de gingembre, avec une patine de l’élevage hyper classe qui rappelle quelques codes bourguignons. Le plus stupéfiant dans ce flacon est l’extrait sec et la persistance des messages que l’on pourrait comparer à des supers Premiers Crus de Meursault. Bref, Champ Bourcier n’est pas juste un beau Savennières né dans un grand millésime, c’est un projet, une réalisation, un pari aussi. 1400 cols sont nés de cette merveille, 120 sont dans la cave de Chais d’œuvre car c’est monumental ! Foncez !
Une parcellaire valorisée au prix d’un grand Bourgogne mais qui les vaut ! Ce flacon fait son entrée au côté des grands vins d’Eric Morgat ou de Thibaud Boudignon qui tirent depuis une décennie l’appellation vers les sommets. C’est un juste retour des choses à mon sens, d’abord pour Savennières qui est clairement un des écrins les plus précieux de l’Anjou Noir.
Mais ce positionnement tient aussi aux très faibles rendements qui sont une des raisons de la magie du flacon. Ce flacon s’adresse donc à tous les passionnés de grands vins, qui veulent cocher cette toute nouvelle case en avant-première.

L'avis de Manuel
Tokaji Aszú 5 Puttonyos
Disznókő
2013
C’est bien connu chez les amateurs de grands Tokaji, 2013 est LE millésime de Botrytis de la décennie, LE millésime qu’il faut absolument avoir en cave ! Les membres qui nous suivent depuis quelques années se rappelleront sûrement du printemps 2016, où lors d’une superbe visite à Tokaji en Hongrie, j’avais participé à la grande vente annuelle des vins du « printemps de Tokaji », un évènement où les acheteurs passionnés du monde entier viennent découvrir à l’aveugle une cinquantaine de vins du millésime, qui sont proposés aux enchères dans la foulée. A cette époque, j’étais déjà tombé sous le charme des 2013 de Disznoko, au point d’ailleurs, d’acheter 3 lots ( 270 bouteilles) de liquoreux : un de Furmint, un de Zeta, un de Harslevelu. Nous avions ensuite servi ces flacons merveilleux mis en bouteille dans des flacons personnalisés pour Chais d’œuvre, dans différentes soirées membres ! Et depuis, on a tout bu ! Alors retrouver aujourd’hui ce 5 Puttonyos dans ce grand millésime chez Disnoko, c’est forcément un immense plaisir. Pour ceux qui aiment les vins de contrastes, qui proposent d’un côté, une liqueur divine et précise, et de l’autre, un superbe contraste de fraîcheur acidulée, vous allez être servis. C’est un tourbillon de saveurs, riches d’abricot rôti, d’ananas, d’orange confite qui se livre dans le verre, avec un trait finement vanillé. En bouche, de la douceur, mais pas que... Les papilles sursautent au passage du relief bien salivant, qui sèche en sensation la douceur. Alors quand vous tombez dans la bouteille, chaque gorgée en appelle une autre ... c’est limite dangereux !
Je n’ai aucune, mais alors, aucune objectivité en écrivant ces quelques lignes... J’adore les grands Tokaji, au point d’ailleurs, d’avoir été intronisé parmi les grands ambassadeurs du monde des vins de la région... Mais ceci ne m'empêche pas d’être parfois critique.. Il reste trop de vins qui manquent de précision dans la région, trop de vins qui tirent sur la dimension oxydative... Chez Disznoko, c’est de la précision, de la pureté, des vins salivants et longs qui vous attendent... Prenez en quelques bouteilles et servez les à vos convives sur quelques plats bien pensés : un Roquefort du Vieux Berger par exemple, une tatin d’abricot bergeron cet été ; un homard aux sucs d’oranges... Vous allez les bluffer !...

L'avis de Manuel
Vin de France Emilien
le Puy
2020
« Un Bordeaux à contre-courant doué d’une empreinte aussi svelte que savoureuse... Un Bordeaux qui parle au Burgundy lovers ! » Cher membre, comment débuter ces quelques lignes sans repenser à ce déjeuner organisé par la famille Amoreau en fin d’année 2022 au Peninsula et à ce discours de Jean-Pierre Amoreau, l’homme qui a porté à bout de bras cette admirable propriété qu’est le Puy dans les Côtes de Francs. En l’écoutant manier le verbe avec sensibilité et poésie, je me disais : « un homme aussi sensible et raffiné ne pouvait faire que des vins à son image, des vins évanescents, délicats et longs... » À ce déjeuner qui réunissait les clients, la presse, mais aussi des chefs stars comme Philippe Etchebest ou Yves Camdeborde (qui ont été ses premiers clients), nous avons parcouru l’histoire de cette propriété, révélée au grand public grâce aux mangas « Les Gouttes de Dieu ». Visionnaire autour de choix avant-gardistes en biodynamie, Jean-Pierre Amoreau a conservé le style maison en échappant aux modes. Chez Chais d’œuvre, nous suivons les millésimes depuis 2015 (un carton à l’époque) et nous nous régalons de ce profil « à part » mais assumé du domaine. En général, quand on aime, on adore, surtout quand on aime les grands rouges de Loire ou les pinots vendangés sur le fil de la fraîcheur. Après les très beaux 2019, plein de floralité présentés l’an dernier, voici les 2020 en version « Emilien et Barthélemy ». Une année précoce, chaude mais pas trop solaire, qui a étoffé le fruit d’Emilien. On retrouve ce profil élancé, salivant, finement mentholé dont les notes de gelée de cassis, de pivoine et de fraise écrasée irradient dans le verre. C’est sans chaleur ni notes compotées que son spectre se livre, avec une longueur déjà fabuleuse. D’ailleurs, j’insiste à nouveau sur ce point : Le Puy ne fait pas des vins larges mais des vins longs. Si je me permets la comparaison, c’est comme Jean-Louis Trapet à Gevrey qui ne cherche pas d’épaisseur dans ses vins mais de la longueur. Pour Barthélemy, comme toujours, c’est une grande bouteille, plus complexe, plus riche en saveurs, un véritable millefeuille de fragrances qui, sur 2020, mérite quelques années de patience pour révéler son potentiel. Sa trame est séveuse, les messages longs, avec ce côté « pot-pourri rose ancienne » qui anime le bouquet. Attendue 10 ans, c’est une bouteille qui touchera !
Vins de mode où véritable kiff sensoriel ? Chacun ira de son commentaire, mais quand on voit la côte et les prix des vieux millésimes du domaine, et particulièrement celle de Barthélemy, on se gratte un peu la tête... Est-ce là le résultat de toute cette émulsion autour des Gouttes de Dieu ? Une mode ? Si c’est le cas, ça commence à faire un bout de temps qu’elle dure, et le soufflé met du temps à redescendre... Ou est-ce que les vins sont vraiment intéressants quand ils arrivent à maturité ? La réponse, vous la trouverez dans le verre. Certains d’ailleurs parmi vous, ont pu déguster de vieux millésimes à Vinapogée, un salon dédié aux vieux millésimes. Côté prix, c’est bien cette spéculation autour de vieux millésimes qui permet au domaine de valoriser comme certains Grands Crus sa grande cuvée. Vau- elle le coup ? Franchement oui, mais à condition de la boire à son apogée, autour de 10-12 ans... C’est là que la chanson commence vraiment ! Concernant Emilien, buvez un 2015 aujourd’hui et vous verrez de quoi on parle !

L'avis de Manuel
Alsace Riesling Cuvée Albert
Domaine Albert Mann
2020
« Les 2020 peuvent-ils tenir tête aux immenses 2019 de la région ? Réponse dans le verre ! » Chers passionnés, vous lisez depuis des mois nos louanges sur l’Alsace, ses terroirs de feu, ses talents et surtout, son équation prix-émotion-potentiel de garde qui, lorsque l’on attaque les Grands Crus, est juste fabuleuse. Chez Jacky et Antoine Barthelmé au domaine Albert Mann, nous sommes à genoux devant les 4 derniers millésimes du domaine qui, en blanc comme en rouge, affichent des jus d’une pureté sidérante et des équililbres géniaux sculptés sur des terroirs de haut pédigré. En mars dernier, je suis passé au domaine pour faire une petite review des 2019 et 2020, ce qui m’a permis de comparer ces deux belles vendanges côte à côte. Des 2019, on retiendra évidemment le sel, la concentration, la densité des rieslings Grands Crus... Sur le papier, c’était idyllique mais pas que... Quelques fermentations qu’il a fallu relancer sur des lies de 2020 par exemple dans le Furstentum. Dans le verre en tous cas, c’est beau, intense, poignant même sur certains terroirs. Dans les 2020, on baisse un peu la concentration, mais côté fermentation, inertie des matières, c’était super. Les vins sont purs, assez sapides, sans épaisseur ou glycérol chagrinant. Je me suis bien régalé du Crémant 2020 qui, sans exagération, fait partie des meilleurs de la région. Des bulles fines, ouatées, posées sur un vin qui en dit plus que beaucoup d’autres... Ça devrait servir de modèle dans les écoles d’œnologie car en termes d’identité et de sincérité, ce vin pose des bases sérieuses, très sérieuses même. Côté riesling, Albert fait plaisir au premier tour de verre, avec du lime, un peu de cédrat, des petites touches d’infusion. Sec, sapide et dynamique, il fuse en bouche sans trop d’amertume et fait un ravage sur son passage auprès des papilles. C’est le vin d’un beau ceviche, d’un tartare estival, d’un chèvre frais travaillé aux herbes. Côté persistance, c’est un Alsace avec une petite cape dans le dos ! Carafez le, offrez lui de beaux verres, et vous verrez ! Dans le Schlossberg, je vous ramène aux commentaires faits l’an passé : la pureté du granite, des essences délicates de citronnelle, avec un corps de bouche qui se recentre en ce moment. J’ai bu une bouteille récemment et la différence en un an est juste stupéfiante. Encore un an ou deux dans une bonne cave, et c’est le kiff total, comme l’attestent en ce moment les 2018. Furstentum est la pièce maîtresse de l’œuvre du domaine et un incontournable si vous aimez l’impact des calcaires. Le riesling gagne en gras sec, en étoffe de bouche, tout en livrant du sel au cœur d’une matière mûre. Jeune, ce sera ambiance pêche de vigne, agrumes confits, herbes fraîches. À maturité, vous plongerez dans un confit de citron avec des nuances de caramel d’orange. Le vin gagne en gras, ce qu’il perd en sensation acidulé et on en prend plein les papilles. Une immense bouteille de gastronomie qui exige un homard aux sucs d’orange !
Bon, on pourrait citer la presse, les louanges des grands journalistes autour des vins du domaine pour enfoncer le clou.. Mais est-ce bien nécessaire ? Voyez dans cette proposition de 2020 du domaine, une des lectures les plus pures et les plus sincères des grands terroirs d’Alsace. Voyez aussi la régularité de ce domaine qui peut aligner 15 millésimes côte à côte sans la moindre fausse route. Les personnes qui étaient présentes à la soirée « Rencontre avec Jacky Barthelmé » vous parleront avec des trémolos dans la voix du jéroboam de Schlossberg 2004 servi sur des goujonnettes de bar au beurre citronné d’Arnaud Vanhamme, MOF écailler. C’est dans ce genre d’expérience qu’on prend toute la mesure de l’immensité des terroirs d’Alsace et surtout de la magie que propose les vins du domaine quand ils sont bus à maturité ! Avis à ceux qui ont une bonne cave !
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L'avis de Manuel
11 quilles dégustées, 10 dans le mille. Ne cherchez pas midi à quatorze heure, avec ces 2019 de Jean-Hugues et Guilhem Goisot, vous avez surement dans ces 2019, les meilleurs rapports prix-plaisir de Bourgogne ! Cela faisait longtemps que je voulais déguster côte à côte, la série de parcellaires du domaine, en espérant avec 2019, beaucoup de réussite ! Franchement, je n’ai pas été déçu du voyage ! Sur 11 vins dégustés, un seul s’est pris un carton rouge : le Saint Bris « Moury », livré dans une phase de réduction, un peu végétal,pas franchement wahou ! Pour le reste, carton total ! Mais comme sur un échiquier, les pions ont bougé, n’attendez pas dans les 2019 (grand millésime) les mêmes sensations et reliefs que dans les 2018, on vous dit tout. Commençons par les rouges, qui ont ouvert le bal, avec deux entités géologiques différentes,et deux plaisirs distincts : Le « Court Vit » rouge 2019 est un pinot qui claque, expressif, expansif même, il joue la carte d’un fruit assez mûr, le caractère corsé d’une cerise burlat, avec du noyau, une chair suave qui enrobe la matière. Peu de tanins dans cette cuvée, qui quand on y revient, vous mettent le coup de grâce ! Coup de cœur (ce ne fut pas le cas en 2018). La Ronce derrière, hausse le niveau de jeu : un jus plus sérieux, plus profond, mais tout aussi enrobé. On sent dans ces 2019, un peu le fruit des 2015 à l’époque et la maîtrise accrue des élevages au domaine. Une grosse quille, mais à attendre 2 ans en bouteille, pour libérer son potentiel. Vous noterez à la dégustation la douceur de ses tanins, signature du millésime sur toute la Bourgogne ! En blanc, c’est un festival ! Le match Biaumont, Gueule de Loup, Gondonne est hyper serré. Les puristes, ceux qui aiment la craie et le relief chablisien iront chercher le Gueule de Loups, qui porte les instances crayeuses et salines de son terroir. Un équilibre magique, associé à une vraie concentration que les 2018 n’affichaient pas à ce niveau. Gondonne, joue la carte du rassemblement : matière ample, suave, qui tapisse le palais en confort, aucun caprice de jeunesse, c’est le chardonnay qui vous prend dans les bras et qui vous sert fort... Sa régularité étonne, surtout si vous comparez les millésimes depuis 2016. Biaumont est le parcellaire qui change le plus de visage à mon sens, sur le millésime. Moins de bois qu’avant, un côté jus de roche un peu mentholé, du silex, des notes de fruits mûrs : pêche et épices. Sa longueur est sublime, bien plus que celle du 2018. En Saint Bris, j’ai craqué totalement : les sauvignons n’ont pas trop souffert de la chaleur, la cuvée Corps de Garde est magique dans son univers « thé à la menthe » plein de fraîcheur chlorophyllienne qui tire la salive. Superbe longueur là aussi. La Ronce le domine d’une tête (mais vaut plus cher), on ajoute à la précision un peu d’épaules et de rémanence, dans cet univers qui combine profondeur, fraîcheur mentholée et salinité !
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L'avis de Manuel
Ça y est, le domaine est en orbite, parti comme nous l’avions prédit vers un avenir radieux. La dégustation de ces 2020 de chez Stéphane et Bénédicte Riffault remonte à quelques mois, mais l’émotion était telle que j’ai l’impression que c’était hier. Lors de Biodyvin, le salon qui réunit l’élite des domaines menés en bio et biodynamie, Mathieu et moi avons eu le plaisir de retrouver les Riffault (domaine Claude Riffault à ne pas confondre avec l’autre domaine éponyme) qui affichait un grand sourire... Ce sourire, c’est celui du succès, celui de l’effort récompensé. Il y a quelques années, nous présentions le domaine avec des yeux d’enfants qui venaient de trouver un trésor, et nous y mettions les mots, du genre : « notez bien ce nom de Sury-en-Vaux dans vos carnets car nous prédisons un avenir radieux à ce domaine ». 4 ans plus tard, le travail d’affinage opéré par Stéphane finit par payer : leurs Sancerre sont de vraies perles dans l’offre Ligérienne, les vins sont purs, précis, taillés comme des diamants pour certains... On quitte l’univers du sauvignon variétal, pour l’univers du minéral, c’est juste fascinant ! Du coup, les commandes s’envolent, le domaine surfe commercialement sur ce succès et il faut désormais se battre pour ne pas être oublié ! Des 2020, qui sont nés, comme vous le savez, dans une année chaude et plutôt athlétique sur Sancerre, nous retiendrons les équilibres franchement superbes où les vins ne campent pas, comme c’est parfois le cas sur Sancerre, dans des degrés élevés. Chaque cuvée est à sa place et le crescendo d’intensité est saisissant ! Plusieurs coups de cœur dans cette série, je vous invite à les découvrir dans le j’achète !
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L'avis de Manuel
“Si le garde-chasse n’avait pas accueilli en 1936 les gens de l’Inao avec un fusil, la totalité du Clos du Caillou serait classé en Châteauneuf du pape ! L’anecdote en fera sourire beaucoup, mais elle est véridique ! » Quelle fabuleuse découverte, quelle gamme surtout ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas été impressionné de la sorte par toute la gamme d’un domaine ! Cette découverte, c’est à Mathieu que nous la devons car c’est lui qui, en se promenant fin février à Montpellier lors d’un salon professionnel, a tiré la sonnette d’alarme après être passé sur le stand de cet excellent domaine : le Clos du Caillou. Installé à quelques centaines de mètres de Rayas, juste au bout du chemin en plein cœur d’une réserve de chasse, ce domaine mené par la famille Vacheron (cousin du domaine éponyme de Sancerre) est assurément une des adresses à suivre de près pour ceux qui aiment les rouges fins et longs produits autour de Châteauneuf ! Sincèrement, toute la gamme, que nous avons passée au laser hier après-midi, nous a marqué par son fil conducteur : des grenaches à peine extraites, des bouches suaves et douces sans amertume... Et surtout d’énormes coups de cœur comme les cuvées Safres ou Quartz ! Nous étions 4, toutes les bouteilles y sont passées et on avait presque du mal à choisir à la fin. Plongez vous dans le j’achète pour découvrir cette gamme sans faute où certains rapports prix-plaisir sont juste imbattables !
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L'avis de Manuel
« Une des superbes découvertes de Wine Paris, un coup de cœur sensoriel qui m’a cueilli comme une fleur ! » Chers membres, on a beau regarder la pluie tomber par la fenêtre, affronter les bourrasques de vent et regarder les températures qui peinent à remonter, on rêve déjà chez Chais d’œuvre de véritable printemps, de petites fleurs, de vins suaves et parfumés. Une image qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai découvert lors du salon Wine paris de février, ce néo domaine d’Irancy : Maison de la Chapelle, né en 2014 de la passion de Delphine et Grégory Viennois. Tous deux bourguignons mais avec des backgrounds différents, ils se sont lancés dans la grande aventure du vin après de multiples expériences, au domaine Prieur à Meursault puis au domaine de l’Arlot. Quelques années plus tard, Grégory embrassait le poste de directeur technique chez Michel Chapoutier, avant de remonter dans le Chablisien. Et ce fut là le grand plongeon ! Lors du salon, j’ai découvert ce domaine via « Ma Poule » (Philippe Noyé), une vraie légende du vin qui a découvert un peu avant les autres, la fine crème de la viticulture en France : Cécile Tremblay, Dagueneau, Guiberteau, Les frères Danjou, Jérôme Bretaudeau et tant d’autres... Il m’a appelé en mode « t’es où Manu, j’ai un truc de fou à te faire goûter » phrase qu’il utilise au moins 30 fois par jour, un peu comme nous avec vous... Mais comment lui reprocher ? En écoutant un peu le récit de Delphine et Grégory, je me régalais du travail autour des pinots d’Irancy, autour des 2020 et 2021. Dans les premiers, des pinots denses, profonds, animés d’une trame salivante et d’un grain hyper fin... J’ai adoré, surtout au moment de la parcellaire des Bâtardes, un lieu-dit où la roche mère est à quelques dizaines de centimètres. Ici, c’est la minéralité d’un Premier Cru dans le coteau de Volnay qui dynamite le vin, avec une empreinte saline sur la langue qui coiffe un fruit brillant. Un coup de bol ? Pas vraiment, j’en aurais acheté des caisses si j’avais pu... Mais tout était épuisé. Alors j’ai voulu creuser un peu et surtout goûter aux 2021 car si il y a bien un millésime qui permet de prendre la température chez des domaines, c’est lui. Là encore, je me suis fait happer par ces pinots claquants, rubis, peu extraits, portés par une fraîcheur alerte et un fruit précis, lumineux même. L’Irancy classique affiche une belle longueur et surtout, beaucoup de précision. On monte dans un cerisier en gros, et on a pas trop envie de redescendre. Dans les Bâtardes, on retrouve cette griffe, ce terroir qui transcende les messages variétaux du pinot. Sans tanin, il offre un lift aux papilles qui fait écarquiller les yeux et dilate les pupilles. Une longueur superbe, une trame si fine. Un Irancy volnaysien dans la trame comme j’en ai peu goûté dans ma carrière ! Chapeau au domaine pour ces premiers coups de crayon, j’adore !!
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L'avis de Manuel
Une essence des fabuleux terroirs de rhyolites de Savennières, un vin hors norme qui vient saluer 20 ans d’excellence en viticulture ! » Chers membres, 12 heures séparent la vente de ce midi d’une conversation avec Damien et Florence Laureau qui, hier soir, lançaient leur magnifique cuvée « Champ Bourcier » dans un hôtel près de la gare d’Angers avec une cinquantaine de leurs clients, prescripteurs, et amis. Je faisais partie de ce petit comité car Damien, Florence et Lucie m’avaient présenté en avant-première il y a 6 mois, cette cuvée sous-marine en me demandant de la parrainer... Un véritable honneur qui m’a rappelé combien les relations humaines sont au cœur de la viticulture et de la passion. Pour la petite histoire, Champ Bourcier est avant tout un regard posé sur l’histoire, celle des parents de Damien d’abord, qui possédaient cette parcelle avant sa plantation en 1999. C’est aussi la maturation d’une vision, d’un projet agricole, qui s’est sculpté autour de 15 ans d’essais, d’abnégation, d’échecs parfois. Cette parcelle était le cœur battant de son « Bel Ouvrage » la cuvée qui a fait connaître Damien dans l’appellation. En 2019, le gel a frappé fort sur ce parcellaire avec 75% de perte.... Seuls 12 hl/ha sont sortis de cette vigne, mais 12 hl de pur bonheur dans l’immense vendange 2019 ! Avec de si petits volumes, le Bel Ouvrage ne pouvait exister mais Damien n’a rien lâché et s’est dit « allons jusqu’au bout du rêve ». Le dit rêve, c’est d’abord l’idée d’un vin de lieu-dit, ce modèle très bourguignon où l’on conjugue un sol, un cépage, une année. Fier de ses terroirs de rhyolites (roche magmatique qui s’approche un peu du granite), Damien a voulu souligner les nuances terroirs entre les sables éoliens, les schistes bleus et les schistes gréseux que l’on trouve sur l’appellation. 4 petits secteurs sur la totalité de l’appellation sont composés de rhyolites, c’est donc assez rare ! Avec ce jus concentré et doué d’une magie absolue (maturité, acidité, extraits secs), Damien a poussé le curseur jusqu’au bout : celui de la fermentation en pièce neuves de 400 litres, puis de l’élevage (un an sous bois suivi de 18 mois en jarre de grès). Posé au final par quelques mois de bouteille, cet immense Savennières sort en Février 2023, dans une forme athlétique exceptionnelle qui touchera assurément les plus passionnés d’entre vous. Dans nos verres hier soir, une pure merveille de densité dont le coffre ample et corsé est relayé par une fraîcheur alerte pleine de sel et de messages. Notes de coing, de nèfle, de plantes, de gingembre, avec une patine de l’élevage hyper classe qui rappelle quelques codes bourguignons. Le plus stupéfiant dans ce flacon est l’extrait sec et la persistance des messages que l’on pourrait comparer à des supers Premiers Crus de Meursault. Bref, Champ Bourcier n’est pas juste un beau Savennières né dans un grand millésime, c’est un projet, une réalisation, un pari aussi. 1400 cols sont nés de cette merveille, 120 sont dans la cave de Chais d’œuvre car c’est monumental ! Foncez !
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L'avis de Manuel
C’est bien connu chez les amateurs de grands Tokaji, 2013 est LE millésime de Botrytis de la décennie, LE millésime qu’il faut absolument avoir en cave ! Les membres qui nous suivent depuis quelques années se rappelleront sûrement du printemps 2016, où lors d’une superbe visite à Tokaji en Hongrie, j’avais participé à la grande vente annuelle des vins du « printemps de Tokaji », un évènement où les acheteurs passionnés du monde entier viennent découvrir à l’aveugle une cinquantaine de vins du millésime, qui sont proposés aux enchères dans la foulée. A cette époque, j’étais déjà tombé sous le charme des 2013 de Disznoko, au point d’ailleurs, d’acheter 3 lots ( 270 bouteilles) de liquoreux : un de Furmint, un de Zeta, un de Harslevelu. Nous avions ensuite servi ces flacons merveilleux mis en bouteille dans des flacons personnalisés pour Chais d’œuvre, dans différentes soirées membres ! Et depuis, on a tout bu ! Alors retrouver aujourd’hui ce 5 Puttonyos dans ce grand millésime chez Disnoko, c’est forcément un immense plaisir. Pour ceux qui aiment les vins de contrastes, qui proposent d’un côté, une liqueur divine et précise, et de l’autre, un superbe contraste de fraîcheur acidulée, vous allez être servis. C’est un tourbillon de saveurs, riches d’abricot rôti, d’ananas, d’orange confite qui se livre dans le verre, avec un trait finement vanillé. En bouche, de la douceur, mais pas que... Les papilles sursautent au passage du relief bien salivant, qui sèche en sensation la douceur. Alors quand vous tombez dans la bouteille, chaque gorgée en appelle une autre ... c’est limite dangereux !
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L'avis de Manuel
« Un Bordeaux à contre-courant doué d’une empreinte aussi svelte que savoureuse... Un Bordeaux qui parle au Burgundy lovers ! » Cher membre, comment débuter ces quelques lignes sans repenser à ce déjeuner organisé par la famille Amoreau en fin d’année 2022 au Peninsula et à ce discours de Jean-Pierre Amoreau, l’homme qui a porté à bout de bras cette admirable propriété qu’est le Puy dans les Côtes de Francs. En l’écoutant manier le verbe avec sensibilité et poésie, je me disais : « un homme aussi sensible et raffiné ne pouvait faire que des vins à son image, des vins évanescents, délicats et longs... » À ce déjeuner qui réunissait les clients, la presse, mais aussi des chefs stars comme Philippe Etchebest ou Yves Camdeborde (qui ont été ses premiers clients), nous avons parcouru l’histoire de cette propriété, révélée au grand public grâce aux mangas « Les Gouttes de Dieu ». Visionnaire autour de choix avant-gardistes en biodynamie, Jean-Pierre Amoreau a conservé le style maison en échappant aux modes. Chez Chais d’œuvre, nous suivons les millésimes depuis 2015 (un carton à l’époque) et nous nous régalons de ce profil « à part » mais assumé du domaine. En général, quand on aime, on adore, surtout quand on aime les grands rouges de Loire ou les pinots vendangés sur le fil de la fraîcheur. Après les très beaux 2019, plein de floralité présentés l’an dernier, voici les 2020 en version « Emilien et Barthélemy ». Une année précoce, chaude mais pas trop solaire, qui a étoffé le fruit d’Emilien. On retrouve ce profil élancé, salivant, finement mentholé dont les notes de gelée de cassis, de pivoine et de fraise écrasée irradient dans le verre. C’est sans chaleur ni notes compotées que son spectre se livre, avec une longueur déjà fabuleuse. D’ailleurs, j’insiste à nouveau sur ce point : Le Puy ne fait pas des vins larges mais des vins longs. Si je me permets la comparaison, c’est comme Jean-Louis Trapet à Gevrey qui ne cherche pas d’épaisseur dans ses vins mais de la longueur. Pour Barthélemy, comme toujours, c’est une grande bouteille, plus complexe, plus riche en saveurs, un véritable millefeuille de fragrances qui, sur 2020, mérite quelques années de patience pour révéler son potentiel. Sa trame est séveuse, les messages longs, avec ce côté « pot-pourri rose ancienne » qui anime le bouquet. Attendue 10 ans, c’est une bouteille qui touchera !
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L'avis de Manuel
« Les 2020 peuvent-ils tenir tête aux immenses 2019 de la région ? Réponse dans le verre ! » Chers passionnés, vous lisez depuis des mois nos louanges sur l’Alsace, ses terroirs de feu, ses talents et surtout, son équation prix-émotion-potentiel de garde qui, lorsque l’on attaque les Grands Crus, est juste fabuleuse. Chez Jacky et Antoine Barthelmé au domaine Albert Mann, nous sommes à genoux devant les 4 derniers millésimes du domaine qui, en blanc comme en rouge, affichent des jus d’une pureté sidérante et des équililbres géniaux sculptés sur des terroirs de haut pédigré. En mars dernier, je suis passé au domaine pour faire une petite review des 2019 et 2020, ce qui m’a permis de comparer ces deux belles vendanges côte à côte. Des 2019, on retiendra évidemment le sel, la concentration, la densité des rieslings Grands Crus... Sur le papier, c’était idyllique mais pas que... Quelques fermentations qu’il a fallu relancer sur des lies de 2020 par exemple dans le Furstentum. Dans le verre en tous cas, c’est beau, intense, poignant même sur certains terroirs. Dans les 2020, on baisse un peu la concentration, mais côté fermentation, inertie des matières, c’était super. Les vins sont purs, assez sapides, sans épaisseur ou glycérol chagrinant. Je me suis bien régalé du Crémant 2020 qui, sans exagération, fait partie des meilleurs de la région. Des bulles fines, ouatées, posées sur un vin qui en dit plus que beaucoup d’autres... Ça devrait servir de modèle dans les écoles d’œnologie car en termes d’identité et de sincérité, ce vin pose des bases sérieuses, très sérieuses même. Côté riesling, Albert fait plaisir au premier tour de verre, avec du lime, un peu de cédrat, des petites touches d’infusion. Sec, sapide et dynamique, il fuse en bouche sans trop d’amertume et fait un ravage sur son passage auprès des papilles. C’est le vin d’un beau ceviche, d’un tartare estival, d’un chèvre frais travaillé aux herbes. Côté persistance, c’est un Alsace avec une petite cape dans le dos ! Carafez le, offrez lui de beaux verres, et vous verrez ! Dans le Schlossberg, je vous ramène aux commentaires faits l’an passé : la pureté du granite, des essences délicates de citronnelle, avec un corps de bouche qui se recentre en ce moment. J’ai bu une bouteille récemment et la différence en un an est juste stupéfiante. Encore un an ou deux dans une bonne cave, et c’est le kiff total, comme l’attestent en ce moment les 2018. Furstentum est la pièce maîtresse de l’œuvre du domaine et un incontournable si vous aimez l’impact des calcaires. Le riesling gagne en gras sec, en étoffe de bouche, tout en livrant du sel au cœur d’une matière mûre. Jeune, ce sera ambiance pêche de vigne, agrumes confits, herbes fraîches. À maturité, vous plongerez dans un confit de citron avec des nuances de caramel d’orange. Le vin gagne en gras, ce qu’il perd en sensation acidulé et on en prend plein les papilles. Une immense bouteille de gastronomie qui exige un homard aux sucs d’orange !
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Avis de passionnés
Site très bien fait, avec différents flacons et tous les niveaux de prix, ce qui est très bien ce sont les notes et commentaires pour chaque bouteille. Le service client est très bien également avec une équipe sympa et flexible.
Incroyable sélection de vins et service parfait, super équipe !
Pertinence de la sélection. Justesse des prix des grands vins. Logistique parfaite.
Une très belle sélection de vins ainsi qu'un service client personnalisé ont fait de mon expérience une réussite. C'était d'ailleurs déjà ma deuxième commande, qui a été livrée encore plus vite que la première. Nous prenons un immense plaisir à déguster ces vins en famille ! Merci l'équipe Chais d'oeuvre!!
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