J’aime :
« Des 2021 merveilleux au domaine mais tellement rares ! Chers membres, il va falloir vous habituer au mot rare dans les j’aime j’achète de cette année 2023, car depuis quelques semaines, la guerre des bouteilles est déclarée. Ce millésime gélif, parfois cruel, qui a donné du fil à retordre à la plupart des domaines de l’hexagone, pourrait passer dans bien des cas pour un désastre…et sera crucifié avant même dégustation par la plupart des gourous du vin qui jugent avant de goûter. Il n’en est rien, j’ose dire (et je le pense) que ce millésime a bien plus à nous offrir en termes de relief et d’émotions que beaucoup d’autres nés dans des profils plus solaires. À Sancerre, j’avoue être bluffé du niveau du millésime chez les très bons domaines. Mes premières impressions chez les frères Pinard furent confortées début janvier ; j’ai franchement vibré avec les 2021 de François Crochet qui, depuis 3 millésimes, affiche une progression insolente (on vous en reparlera) ; ou comme ici, chez Stéphane et Bénédicte Riffault où dès le salon de Biodyvin, Mathieu et moi avons sonné l’alerte générale… C’était sans exagération, certains des blancs les plus vibrants de cette journée de novembre 2022 ! Ceux qui découvrent devront faire un peu de spéléologie sur le site, pour lire nos notes et impressions des millésimes que nous suivons avec passion depuis 2016. Mais ceux qui savent, savent, comme on dit. À mes yeux, Stéphane et Bénédicte font briller les terroirs de Sury-en-Vaux comme peu d’autres et s’inscrivent dans la série des très bons domaines de l’appellation. Depuis quelques millésimes, la précision des cuvées impressionne, les élevages ont été étirés (18 à 20 mois pour certaines cuvées comme on le fait en Bourgogne) pour affiner les traits et favoriser la lecture terroir de chaque parcelle. 2021, qui n’affiche aucun glycérol et où la moindre opulence (contrairement à ses aînés) favorise la lecture de chaque terroir. En gros, on est « mûr » sans richesse et sans végétal. C’est juste fabuleux pour les fondus de grands blancs de Loire. Perso, j’adore, il y a du rythme et de la magie dans ce millésime qui donne soif autant qu’il régale ! Lisez vite le j’achète pour plonger dans la gamme qui, cette année, sortira en deux épisodes. »
J’achète :
« Avant de parler des cuvées, parlons style… Au domaine, ou plutôt dans la famille devrais-je dire, on cultive le mot « pureté ». Pureté dans les matières, dans les choix de bois, pureté dans la vision. Rappelons que le frère de Stéphane opère en Bourgogne, au domaine Sauzet depuis des années, je vous laisse donc imaginer les réflexions croisées et le génie qui sort d’une telle famille. Le sauvignon est donc un outil, jamais le fond du sujet. Cela se lit dans les différentes propositions de la gamme, avec parfois, une disparition quasi-totale des connotations variétales (ce commentaire est vrai, même en 2021 ! )
Pour bien comprendre le visage de chaque cuvée, il suffit de creuser le sol : des marnes kimméridgiennes dans Denisottes qui posent les bases d’un plaisir intense. Un blanc au relief sapide, salin, épaulé d’un peu de gras qui tapisse sans excès le cœur de bouche. Lors de Biodyvin, j’ai levé les yeux au ciel dès la première goutte de ce trésor qui, dans ce millésime, échappe à toute connotation exotique. Du très beau. Les puristes qui aiment les signatures calcaires plus affutées fonderont en larme devant Chasseignes, des calcaires lités qui confèrent une dimension poudrée de la minéralité, un côté talque sur la langue qui danse sur une finale légèrement mentholée et chlorophyllienne. Sa texture de bouche est superbe et déclenche l’émotion. D’ailleurs, c’est un fil conducteur au domaine, Stéphane est en quête de pureté, de sincérité, mais aussi de nuances tactiles selon les lieux dits. C’est criant quand on les compare ! Un petit mot sur Chailloux tout de même, ce mouchoir de poche de 60 ares qui fait chanter des silex ! Dans les années froides, ce genre de sous sol passe souvent à la trappe, car on est en limite de maturité parfois. Regoûtez les 2014 de l’époque sur ces terroirs dans la région et vous verrez qu’on était « juste » pour exprimer ces sols au relief tranchant. Chez Stéphane, ou chez quelques bons comme Francois Crochet (cuvée Exil), 2021 s’en sort bien mieux qu’on ne pouvait l’imaginer. On ajoute donc cette cuvée à nos coups de cœur car c’est sans dimension variétale que s’exprime ici, les petites touches de menthe poivrée, de pierre à fusil et de pomelos. Sans afficher la même trame que les lieux dits de calcaire, ce vin est une véritable rampe olympique pour des poissons marinés avec un peu de yuzu ! Un vrai coup de fusil dans un ciel de printemps ! Concernant 469 et 538, elles finissent leur élevage au printemps, comptez sur moi pour vous en parler avec passion car là encore, on monte d’un cran ! »
Dates de dégustation :
- A partir : 2024
- Avant : 2035
- Apogée : 2029
En conclusion, le Domaine Claude de Riffault est un véritable trésor viticole, où l’histoire, la tradition, la nature et l’innovation se rejoignent harmonieusement. Les vins qui en émanent sont le reflet d’un héritage familial précieux, d’un terroir d’exception et d’une passion inébranlable pour la viticulture. Que vous soyez un amateur de vin chevronné ou simplement curieux de découvrir de nouvelles expériences gustatives, une dégustation des vins du Domaine Claude de Riffault est une invitation à un voyage sensoriel inoubliable.
Découvrez la sélection du Domaine Claude Riffault sur le site Chais d’œuvre.
Pour plus d’informations sur le domaine, visitez leur site : Domaine Claude Riffault
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